Alors que les gros dossiers comme la Kafakla ou l’Exit Permit (sortie du territoire) stagnent, des petites améliorations tentent de faire patienter des travailleurs inquiets pour leur survie et avenir. La crainte de nombreux travailleurs est de laisser leur famille sans le « sou » en cas de décès, d’invalidité ou incapacité.
Qatar, un simple lieu de passage où on aimerait bien ne pas y laisser sa vie ou sa santé
Rares sont encore les travailleurs qui vont au Qatar en croyant trouver l’Eldorado. La presse internationale a tant fait de bruit que même dans les contrées les plus éloignées, la souffrance ressentie par les migrants qui travaillent au Qatar, est connue. Mais comment faire autrement lorsqu’on n’a pas le choix et qu’il faut nourrir sa famille !
Alors que les gros dossiers comme la Kafakla ou l’Exit Permit (sortie du territoire) stagnent, des petites améliorations tentent de faire patienter des travailleurs inquiets. La récente volteface de la Shura, Conseil consultatif politique du Qatar, qui au lieu de statuer sur des dossiers lourds comme la Kafala et l’Exit Permit, renvoie la balle à une commission pour une étude approfondie, inquiète les travailleurs qui résident au Qatar.
Bien sûr, ils constatent quelques améliorations, comme des outils multilingues pour déposer plainte, une présence plus visible des inspecteurs du travail, pour certains le paiement du salaire aux dates prévues, un effort sur le logement, ou l’annonce à partir du premier juillet 2015 d’une amélioration des bus qui transportent les travailleurs. Mais il reste encore beaucoup à faire sur les conditions de travail et des discours à la réalité il se passe parfois beaucoup de temps.
Les délais qui deviennent pressant pour terminer les travaux en cours, font que quelques fois les travailleurs prennent des risques. Pour eux le Qatar est un simple lieu de passage où on aimerait bien ne pas y laisser sa vie ou sa santé. Mais malheureusement certains y laissent leur vie.
Il faut protéger les salariés et leurs familles
La récente décision prononcée par le juge Yasser Ali Al Zayat, qui indemnise une famille suite au décès d’un salarié Népalais travaillant au Qatar, venant après une autre décision similaire, va évidemment dans le bons sens, car la crainte de nombreux travailleurs est de laisser leur famille sans le « sou » en cas de décès d’invalidité ou incapacité.
La solution d’une prévoyance « Gros Risques » pour décès, invalidité et incapacité, devrait être mis en place au Qatar, grâce à une cotisation sur toutes les entreprises, afin que la famille puisse passer le cap financier difficile qui vient s’ajouter à la douleur de la disparition du migrant. Cette solution vient en complément d’une éventuelle indemnisation en cas de faute de l’employeur et peut être mis en mouvement dans des délais extrêmement rapides pour aider les familles du travailleurs en cas de décès, invalidité ou incapacité. D’un coût limité, elle pourrait s’il y avait la volonté politique, être mise en place rapidement.