Sidra est le symbole du manqué d’efficacité de certains responsables qatariens qui doivent gérer trop de projets en même temps.L’affaire Sidra pourrait devenir politique et s’ajouter à l’incertitude de la Coupe 2022 au Qatar. Un fusible serait recherché.
Sidra Medical devait ouvrir en 2011
Qatar Foundation, est dirigée par la famille de l’émir c’est-à-dire les plus hautes autorités du Qatar. Elle est porteuse avec la Fondation Sidra, du projet Sidra Medical and Research Center, près de 8 milliards de dollars sont engagés. Sidra est un centre médical universitaire ultramoderne qui doit s’occuper de la santé de et le bien être des femmes et des enfants au Qatar et dans toute la région du Golfe. Il devait être livré en 2011. Une récente réunion des responsables du chantier et des deux fondations ne permet pas de déterminer l’exactitude de son ouverture. D’aucuns parlent de fin 2016 d’autres de 2018, la population qatarienne est dépitée car les structures actuelles de santé, compte tenu de l’augmentation importante de la population, surtout étrangère, sont surchargées.
L’an passé, OHL International et Contrack International, sociétés travaillant sur le complexe Sidra Medical Center ont été limogées car elles n’avaient pas tenu les délais. Elles avaient été remplacées par deux nouveaux entrepreneurs, Midmac et Consolidated Contractors Group pour autant les retards continuent. Il y a quelques mois, un représentant du FMI avait diligenté une enquête sur la santé économique du Qatar et avait signalé le retard dans de nombreux projets importants. Il avait demandé la mise en place d’une cellule de contrôle au ministère des finances chargée d’alerter les autorités qataries sur les délais qui deviennent insupportables et qui engendrent des surcouts difficile à admettre. Chose faite, mais c’est dommage que le Premier ministre du Qatar n’ait pas anticipé et mis en place lui-même cette structure.
Un Premier ministre fragilisé
Sidra est le symbole du manque d’efficacité de certains responsables qatariens qui doivent gérer trop de projets en même temps. Elle pourrait à terme se transformer en affaire politique et atteindre le chef du gouvernement, car à la prise de pouvoir de l’émir Tamim al Thani, son Premier ministre fut chargé d’améliorer le quotidien des qatariens. Sidra, auquel s’ajoute l’incertitude grandissante de la Coupe du monde de football 2022, si elle venait à se transformer en un retrait de la Coupe au Qatar, entrainerait des conséquences telles qu’un fusible serait recherché, Abdullah bin Nasser bin Khalifa Al Thani Premier ministre du Qatar et ministre de l’Intérieur pourrait être ce fusible.