Les Népalais condamnés à rester au Qatar à cause de la Kafala

Quelques centaines de népalais souhaitaient rentrer chez eux suite au séisme, pour secourir leurs familles, leurs sponsors d’après un média s’y opposent. Pour pouvoir quitter même provisoirement le pays, les expatriés doivent avoir leur « exit permit ». Les qatariens ont bien trop peur qu’ils ne reviennent plus.

 

La Kafala protège surtout les qatariens

Inventé pour protéger les qatariens, afin qu’avant de partir, l’expatrié paie ces éventuelles dettes, le système du kafala se retourne très souvent contre ces expatriés lorsque survient une situation inattendue. La kafala est un véritable sésame qui vous permet d’avoir votre numéro d’identification (ID) est avec l’accord du sponsor (Kafil), souvent votre employeur, vous pouvez ouvrir un compte en banque, louer une maison … ou même quitter le pays.

A la suite du séisme qui a frappé le Népal, quelques centaines de ressortissant sur les 400 000 qui travaillent au Qatar ont demandé à pouvoir rentrer chez eux pour secourir leurs familles. Or, le media The Independent, indique que leur « exit permit » délivré par le sponsor a été refusé. Plusieurs raison auraient été évoquées, comme « il vaut mieux qu’ils travaillent pour envoyer de l’argent », « c’est trop tard… ». Mais la crainte des qatariens était surtout qu’une bonne partie d’entre eux ne revienne plus.

C’est bien une des données qui bloque actuellement l’évolution du droit du travail au Qatar, la crainte des employeurs que lorsque les salariés sont mécontents ils repartent chez eux. Pour certains cela arriverait dès leur arrivée au Qatar lorsqu’ils découvrent que leur salaire ne correspond pas à ce qui avait été annoncé. Sans compter que par la suite tenant compte des conditions de travail une partie d’entre eux ferait de même. La liberté de pouvoir changer d’employeur entrainerait aussi une certaine concurrence sur les salaires, or au Qatar les dirigeants n’ont pas envie de partager le gâteau.