La France se glisse dans le filet tendu par l’Arabie saoudite et les pays du Golfe. Alors qu’elle s’éloigne d’un rapprochement avec l’Iran. Hollande joue gros, il ne faut pas espérer gagner sur tous les tableaux.
Les Emirats Arabes Unis vont-ils passer commande de Rafales ?
Hollande en se rendant demain dans le Golfe pense non seulement signer les 24 Rafales avec le Qatar et une option sur 12 autres, mais convaincre aussi les Emirats Arabes Unis de lui passer commande. Le renforcement des liens entre les pays du Golfe membres du CCG, creuse un peu plus le fossé avec l’Iran.
Hollande bénéficie de ce positionnement en engrangeant des contrats militaires comme le Rafale, des bateaux de guerre et autres, en les vendant à ses « amis » du CCG, Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Koweït, Qatar, Oman. Cerise sur le gâteau, Hollande et le premier dirigeant d’un état hors CCG à participer à une réunion au sommet de cet organisme. Le soutien inconditionnel de la France notamment à l’Arabie saoudite est récompensé. Ceci équilibre les relations entre les différents occidentaux dont les USA qui paient leur accord probable avec l’Iran.
L’amitié et le soutien ont un prix, alors ne venez pas en ce moment parler droits de l’homme ou avancées sur droit du travail des expatriés asiatiques et africains, la France a d’autres priorités.
Bien évidemment à son tour la France aura toute les peines du monde à faire avancer ses dossiers en Iran, mais à chaque jour suffit sa peine, doit se dire Hollande, qui jubile de faire mieux que son prédécesseur notamment sur la vente du Rafale. Or, si d’ici le mois de juin, malgré les embuches dressées par la France et le CCG, l’accord avec l’Iran avait lieu, les relations économiques entre la France et l’Iran seront pour le moins « fraiches ». Hollande joue gros, il ne faut pas espérer gagner sur tous les tableaux et cela il le monnaie actuellement avec les pays du CCG.
La prise de position de la sénatrice de l’Orne Nathalie Goulet, Présidente de la Commission d’enquête sur la lutte contre les filières djihadistes, ce matin dans le « Huffingtonpost » est à lire pour comprendre la complexité du sujet. Un extrait me parait particulièrement intéressant. « L’heure, il est vrai, n’est plus aux divergences mais à l’action et c’est pourquoi revenant au fond du sujet, le GCC doit désormais montrer sa maturité dans la gestion des crises régionales: Yémen, Syrie et bien entendu la lutte contre les terroristes de Daesh. La maturité politique serait de tenter un mariage de raison avec le voisin iranien. »
A suivre…