Mais jusqu’où veut aller le premier ministre avec l’accord du président Hollande ? Valls a déjà mis en place le Service central du renseignement territorial (SCRT) depuis fin 2014. La lutte contre le terrorisme justifie-t-elle de la faire disparaitre un pan de notre démocratie, le pouvoir judiciaire ?
Après la mort, la peur, voilà la punition des français avec la loi sur le renseignement.
L’UMP en rêvait les socialistes au gouvernement vont le réaliser. La lutte contre le terrorisme justifie-t-elle de la faire disparaitre un pan de notre démocratie, le pouvoir judiciaire ?
Valls a déjà mis en place le Service central du renseignement territorial (SCRT) depuis fin 2014. Faut-il rappeler les pouvoirs immenses de ce service. Le SCRT est chargé, sur l’ensemble du territoire, « d’exploiter les renseignements concernant tous les domaines de la vie institutionnelle, économique et sociale susceptibles d’entraîner des mouvements revendicatifs ou protestataires ainsi que d’étudier les faits de société visant à remettre en cause les valeurs républicaines tels que les dérives sectaires, les phénomènes de repli communautaire et identitaire ainsi que la contestation politique violente.»
Mais jusqu’où veut aller le premier ministre avec l’accord du président Hollande ?
Le philosophe et sociologue Geoffroy de Lagasnerie, dans une interview au media « La Tribune », explique à propos du projet de loi gouvernemental sur le renseignement qu’il est « éthiquement indéfendable et stratégiquement inefficace. »
En affaiblissant les garanties juridiques des citoyens français, finalement, on répond au terrorisme par moins de démocratie, par plus de violence et d’arbitraire. Après la mort de nombreux français, la peur qui a fait son apparition, voilà la punition des français avec la loi sur le renseignement.
L’Etat en voulant se défaire de certaines contraintes et limitations à l’exercice de son pouvoir remet en question notre vivre ensemble et touche aux fondamentaux de notre République. Les français qui ont manifesté le 11 janvier 2015 ne l’ont pas fait pour moins de démocratie bien au contraire. Il y a peu de français qui font une confiance absolue au pouvoir judicaire, mais sur la recherche de renseignements concernant des français ou des résident en France, on ne peut admettre s’en référer uniquement aux politiques. Il est impératif qu’un contrôle préalable soit soumis aux juges y compris et surtout en état d’urgence.
L’inconscience des dirigeants actuels est sans limites, même s’ils étaient sincères, qui nous garantit pour le futur qu’un parti extrême venant au pouvoir sur ces mêmes textes imprécis ne « fliquent » tout le monde ?