La guerre de l’Arabie saoudite, aidée par quelques pays contre une partie des forces du Yémen, Houthi et fidèles de Saleh, prend une nouvelle tournure. L’Algérie prône une solution politique et ne cautionne pas l’intervention saoudienne.
La solution saoudienne ne fait pas l’unanimité.
Lors de notre précèdent article nous indiquions que l’Arabie saoudite poussait les arabo-sunnites à se ranger à ses côtés et qu’elle avait demandé un soutien plus large comme les américains et les britanniques ou la bienveillance des français. Pourtant un pays comme l’Algérie refuse la solution saoudienne, une intervention armée pour installer le président HADI en fuite à Riyad et prône une solution politique en sachant que ceux qui se frottent à l’Arabie saoudite auront un prix à payer. Dans le secteur aérien, déjà l’Arabie saoudite et même l’Egypte compliquent à souhait les vols algériens.
La contestation de l’intervention saoudienne est aussi combattue en interne par les chiites qui habitent dans le Royaume. La ville d’Awamiyah, dans l’est de l’Arabie saoudite, a été le théâtre dimanche d’affrontements entre des activistes chiites et les forces de l’ordre. Au niveau international en dehors de l’Iran un pays comme la Russie n’apprécie pas cette intervention et le fait savoir en indiquant qu’aucun mandat international émanant de l’ONU ne couvre cette expédition aventureuse. L’Arabie saoudite dit répondre à la demande du président Hadi élu démocratiquement. Les frappes de la coalition conduite par l’Arabie saoudite et Cie poussent aussi les Houthi à une radicalisation encore plus importante. Indirectement ce chaos profite aussi à un groupe comme AQPA (Al Qaida au Yémen) ou un nouvel arrivant l’Organisation e l’Etat islamique.
Le conflit risque de durer, les belligérants verront dans le temps sur qui ils peuvent réellement compter.
La Chine vient à son tour de demander un cessez le feu humanitaire. Plus de 16 millions de yéménites non plus d’électricité et l’eau devient une denrée rare.
Alors que l’UNICEF fait état de 74 morts et 44 mutilés depuis le début du conflit, l’école Al Bastain dans Maitam, province d’Ibb, dans le sud-ouest du Yémen, a été touchée, occasionnant 3 morts et plusieurs blessés à la suite d’un raid aérien de la coalition.