Le seul problème, indiquent les dirigeants d’Oman, «aucun des belligérants pour l’instant ne souhaite négocier. »
La neutralité d’Oman permettra au moment opportun d’être le médiateur dans le conflit au Yémen
Finalement l’émirat d’Oman qui a surpris par son non-engagement aux côtés des autres pays du CCG, pourrait être utile en cas de négociation. Si Oman est prêt à tout moment à être un médiateur, le problème, indiquent les dirigeants de ce pays, « aucun des belligérants pour l’instant ne souhaite négocier. » Chacun espérant prendre un avantage important sur l’autre.
La coalition arabo-sunnite soutenue par les américains veut remettre en place le président Hadi, légitime par une élection démocratique. Mais à l’exemple de l’Egypte, une élection même démocratique cela ne suffit pas pour garantir la survie politique d’un président, l’Arabie saoudite qui conduit la coalition le sait très bien elle qui a participé à la chute du président Morsi en Egypte. La difficulté pour la coalition ce sont les dégâts occasionné par les frappes aériennes. Le constat au bout de 8 jours n’est pas bon, car ils ont tués trop de civils et même permis à AQPA (Al Qaida au Yémen) de libérer 300 de leurs membres).
Du coté Houthi, ils s’empressent de conquérir le maximums de territoires avant une probable négociation. Ils diront certainement que Hadi n’a jamais vraiment été représentatif. Difficulté majeure pour ces milices chiites, c’est le nombre de morts sunnites pour conquérir ces territoires ; Les combats au sol font de nombreuses victimes dans les deux rangs et cela laissera des traces. En outre leur projet final n’est pas très clair, que souhaitent-ils au-delà de l’autonomie de leur province ?
Le troisième larron qui pour l’instant est aux cotés des Houthi, ce sont les troupes de l’ancien président Saleh qui n’a jamais digéré sa mise à l’écart du pouvoir qui lui permettait de piller sans vergogne le Yémen, pour en faire un des pays les plus pauvre au monde. L’ancien président Saleh se verrait bien être le lien entre les deux communautés chiite et sunnites mais le passé ne plaide pas pour lui.
Enfin, l’Arabie saoudite veut indiquer à l’Iran que malgré un possible accord sur le nucléaire au mois de juin, ils ne peuvent être le leadership dans la région à la place des saoudiens. Alors que l’Iran d’une manière opaque soutien les milices chiites Houthi, l’Arabie saoudite veut lui rappeler que le Yémen c’est sa chasse gardée et que ce pays jadis était appelé l’Arabie heureuse et non l’Iran heureux. Ces Perses, décidemment ont du mal à oublier leur glorieux passé !