Entre la tentation de s’approvisionner plus sur le marché du « spot », la crise économique mondiale, et l’arrivée de plus de gaz sur le marché mondial, des tensions s’exercent et vont se développer sur le prix du gaz qatarien.
L’Inde veut baisser ses importations de gaz en provenance du Qatar
Récemment le contrat avec le Pakistan a failli tomber à l’eau car les deux pays, Pakistan et Qatar avaient du mal à trouver un accord sur le prix du gaz. Le marché du « spot » qui est là pour suppléer aux aléas des marchés réguliers est aujourd’hui plus avantageux que bon nombre d’accords en cours depuis des années. Les raisons, une certaine abondance sur le marché et la baisse du Brent qui sert de référence pour le prix du gaz au niveau mondial.
Le media « The Dollar Business » annonce que l’Inde qui a un contrat d’importation du gaz qatarien depuis 1999 souhaite d’ici 2020 diminuer de 10 % au moins ses importations à partir du Qatar. L’Inde importe 7,5 millions de tonnes de LNG, ce qui en fait un client « moyen ».
Cette tentation de s’approvisionner sur le marché du spot n’est pas le simple fait de l’Inde c’est aussi la tentation d’autres pays clients du Qatar. Rappelons qu’un des inconvénients majeur du marché du spot est le règlement soit « cash » soit de courte durée. En outre c’est un marché fluctuant dont l’objectif premier est uniquement de faire l’appoint.
Nous aurons l’occasion de revenir sur le prix du gaz qatarien car une récente étude indiquait des évolutions importantes sur les quantités disponibles par l’arrivée de gaz notamment d’Australie et autres. Notons aussi l’annonce fait par l’Iran qui exploite avec le Qatar le même gisement, d’une montée en charge du coté iranien de l’extraction du gaz. Tout cela peut créer des tensions sur le prix du gaz qatarien ressources vitale pour le pays.