Dans une guerre il y a toujours des victimes collatérales. Le camp de réfugiés de Mazrak dans le nord du Yémen vient d’en faire la triste expérience. Il a subi un raid par l’aviation de la coalition arabo-sunnite, on décompte au moins 45 morts et 65 blessés mais le bilan est provisoire.
Les frappes aériennes ont leurs limites
Au 5e jour de l’intervention de la coalition arabo-sunnite on déplore la première faute importante. Selon le media « Le Point avec l’AFP, » le camp de réfugiés de Mazrak près de la ville de Haradah a subi un raid aérien en lieu et place d’une base militaire située à quelques kilomètres de là. On décompte au moins 45 morts et 65 blessés selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), mais le bilan est provisoire.
Le camp de Mazrak
En place suite aux conflits internes au Yémen, le camp de Mazrak en 2009 hébergeait plus de 6000 personnes. A l’époque l’ONU écrivait, « Le gouvernorat de Sa’ada reste coupé du monde et l’accès au gouvernorat voisin d’Al Jawf se limite à un district. Selon de récents arrivants au camp d’Al Mazrak dans le gouvernorat d’Hajjah, les combats à Sa’ada se sont étendus dans des districts situés au sud. De plus en plus de déplacés internes fuient depuis ces districts, en particulier celui de Haidan. « Près de 200 personnes arrivent au camp d’Al Mazrak chaque jour. Dans le gouvernorat d’Amran, nous estimons que plus de 70 nouveaux arrivants arrivent chaque jour dans les zones de distribution d’aide humanitaire. Davantage de déplacés arrivent aussi dans la capitale Sana’a », a-t-il expliqué. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), John Holmes a visité vendredi le camp de Mazrak, qui accueille 6.000 personnes déplacées alors que l’on estime que les derniers combats ont déplacés des dizaines de milliers de personnes. »
En cours…