Seule instance élue démocratiquement, le CMC (Conseil municipal central) n’a pas assez de pouvoirs pour se faire entendre. Les dirigeants du Qatar, premier ministre et émir, s’éloignent du quotidien des qataris et des résidents. En asphyxiant cet organisme ils le condamnent à la disparition. Faut-il alors s’étonner du peu d’engouement pour les prochaines élections du mois de mai 2015.
CMC le seul espace démocratique du Qatar
Pour cette séance du Conseil Municipal Central, des étudiants garçons d’Al-Zubara et des filles de l’école Ghernata Independent School étaient présents. Ils venaient s’imprégner du fonctionnement du seul espace démocratique du Qatar.
Alors que le CMC réclame depuis des années que l’utilisation de certaines routes internes dans les villes et villages du Qatar ne soient pas empruntées par des camions surchargés, ils se heurtent aux intérêts économiques de quelques puissants qui se moquent bien de ces espaces collectifs. Au fil du temps, ces routes sont défoncées et pour l’utilisateur régulier c’est une vraie galère. En outre cela pose d’énormes problèmes de sécurité. On voit bien que les responsables publics d’Ashghal, ne voulant pas perdre la moindre parcelle de leurs prérogatives nationales, balayent d’un revers de bras les incessantes demandes émanant d’un organisme de terrain comme le CMC.
C’est la même chose pour le marché des fruits et légumes d’Abou Hamour. Après les importantes pluies des jours derniers des dysfonctionnements sont apparus en matière de stockage de marchandises et d’évacuation d’eau. Des marchandises ont dû être jetées et des odeurs nauséabondes sont apparues. Là encore la demande d’installations plus modernes se heurte encore au veto des fonctionnaires d’Ashghal et a une vague promesse pour le futur.
Seule instance élue démocratiquement, le CMC (Conseil municipal central) n’a pas assez de pouvoirs pour se faire entendre. Les dirigeants du Qatar en asphyxiant cet organisme le condamnent à la disparition. Le CMC a demandé à plusieurs reprises des modifications de ses prérogatives pour traiter les problèmes locaux, mais rien ne bouge.
Le premier ministre du Qatar s’était engagé à améliorer la vie des qataris et résidents or, nous avons ici la preuve du contraire. Quant à l’émir Tamim, un grand voyageur, il s’éloigne de plus en plus de la réalité de son pays.
Faut-il alors s’étonner du peu d’engouement pour les prochaines élections du mois de mai 2015.