Les Houthis qui ont pris possession de la capitale du Yémen Sanaa, lèvent l’assignation à résidence du premier ministre Khaled Bahah et de ses ministres. Geste de bonne volonté ou partition prochaine du Yémen ?
Le premier ministre du Yémen va pouvoir quitter la capitale Sanaa
Depuis le 19 janvier 2015, les Houthis miliciens chiites, ont imposé aux membres du gouvernement du Yémen, issus d’une majorité sunnite, une stricte assignation à résidence. Quelques jours plus tard le président Hadi démissionnait à la demande des miliciens chiites, le gouvernement tombait lui aussi, créant un vide politique. Les Houthis prirent le pouvoir.
Le 21 février, le président Hadi, dans des conditions surprenantes réussit à s’en fuir, pour s’installer à Aden dans le sud. Il revenait sur sa décision de démission, faisait appel aux autres pays du Golfe pour l’aider et aux structures internationales pour qu’elles installent leur ambassades à Aden. Le président Hadi demandait à l’Arabie saoudite de réunir une conférence à Riyad afin d’essayer de réunifier le pays. Mais les conditions pour le moins excessives ne trouvent pas d’échos favorable pour l’instant auprès des Houthis.
Toutefois ces dernières heures, l’AFP et plusieurs médias annoncent la possibilité pour Khaled Bahah premier ministre du Yémen de jouir de la liberté de mouvements ainsi que tous les membres du gouvernement. Celui-ci vient d’annoncer qu’il quittait Sanaa dans les heures à venir. Notons au passage que le ministre de la défense du Yémen, il y a quelques jours, avait lui aussi réussi à s’en fuir de Sanaa pour se rendre à Aden.
Les Houthis ont-ils exercé un geste de bonne volonté ou se préparent-ils à décréter une séparation en deux du Yémen comme par le passé ?
Affaire à suivre…