Le choix de Riyad pour commencer une approche de paix, et les conditions imposées aux Houthis pour participer à cette rencontre, sont vouées à un échec.
Yémen, chaque belligérant montre ses muscles
Les manœuvres militaires des Houthis, près de la frontière avec l’Arabie saoudite sont du même niveau que les propos d’un proche du président Hadi, qui indique qu’il est en voie de créer une armée de 20 000 pour combattre les Houthis. Chaque camp montre ses muscles pour se donner du courage et intimider l’autre camp, sous l’œil attentif des soutiens de l’ancien président Saleh.
Tout cela ne favorise pas un rapprochement et le choix de Riyad pour commencer une approche de paix entre les belligérants Yéménites n’est pas une bonne idée. Comme le rappelle le media « Romandie.com », les Houthis sont invités à participer à cette conférence de Ryad qui a comme objet de « rejeter le coup d’État du 6 février des Houthis et exiger qu’ils restituent les armes et équipements militaires dont ils se sont emparé et que l’État recouvre son autorité sur l’ensemble du territoire ». Ceci avait été demandé par le président Hadi dans une lettre au roi Salman d’Arabie saoudite.
Le choix de Riyad pour commencer une approche de paix, ne favorisera pas la résolution du conflit. Il faut trouver un terrain neutre. Les conditions imposées aux Houthis pour participer à la conférence ne sont pas de nature à régler les différents. L’autre point de taille, une véritable question de fond, est de savoir si Hadi sera pour l’avenir l’homme de la situation ? Nous en parlerons prochainement.