Le site de Katara c’est 2millions de m², un espace commercial qui va faire une petite place au 38 000 m² des Galeries Lafayette. Un énorme pari pour le Qatar mais qui seront les consommateurs ?
Le patchwork commercial qatari
On prend un peu de tout de chaque pays et voilà que le site de Katara à Doha devient un patchwork commercial. Il y a bien une cohérence globale dans ce projet qui met du temps pour se mettre en place puisque il a commencé courant 2009. Une partie est déjà en activité sans faire de miracles, mais là on passe à la vitesse supérieure. Katara Plaza, Les Galeries Lafayette et tutti quanti, il faut finir au plus tôt. Un énorme pari pour le Qatar, mais qui seront les consommateurs ?
L’idée qui conduit quelques qataris « fous d’affaires » est de transformer leur pays en un gigantesque « patchwork » où on peut trouver ce qu’il se fait de plus beau et luxueux sur terre. Ceci devrait d’après eux attirer les riches « acheteurs » de la planète qui en profiteraient pour regarder les plus belles œuvres du monde dans les musées qataris et se reposer sans doute quelques jours dans des palaces exceptionnels. Le Qatar rêve d’attirer la clientèle la plus fortunée du monde mais aussi la partie haute de la classe moyenne. Ce ne sont pas les qataris qui seront les plus nombreux. Il y a un envers du décor à l’eldorado qatari. L’offre de restauration de luxe à Doha est sans doute trop importante pour un pouvoir d’achat bien limité pour l’essentiel de la population. Le célèbre restaurant français Guy Savoy vient d’en faire les frais, deux ans après son ouverture il ferme car ce n’est assez rentable.
Peut-on d’un exemple en faire une théorie absolue, certainement pas. Nous verrons bien si dans quelques années les millions de touristes attendus par le Qatar seront là et iront dépenser leur argent non plus à Paris mais à Doha. Dans le cas contraire Katara sera cité en exemple dans les écoles de commerce comme le plus grand fiasco commercial au monde.