En rappelant son attachement à al-Qaïda, le Front al-Nosra met fin à l’ambiguïté crée par le Qatar.
Manipulation ou réalité
La principale force d’opposition à Bachar el-Assad, le Front al-Nosra, dirigée par Abou Mohammad al-Joulani, veut jouer son propre jeu, ce qui promet des lendemains compliqués pour les autres forces d’opposition. L’opération de débauchage par le Qatar n’aura pas réussie. En rappelant son attachement à al-Qaïda ce lundi, le Front al-Nosra met fin à l’ambiguïté crée par le Qatar. A la grande majorité, ses troupes souhaitent rester affiliées au groupe terroriste al-Qaida. En outre, ils estiment que leur intérêt est de ne pas rentrer en conflit avec l’Organisation de l’Etat islamique. On comprend mieux les frappes de la coalition, USA en tête qui ont fait d’immenses dégâts parmi les raisonnables du Front al-Nosra.
Autre conséquence, si le Front al-Nosra fait alliance parfois avec des groupes opposés à Bachar el-Assad, souvent elle les combat pour garder le leadership. Chacun ce rappelle que la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite, sous couvert des américains, doivent former des combattants pour « en principe » renverser Bachar el-Assad. On se souvient tous des dizaines de milliers de morts qu’a occasionné la prise du leadership entre forces opposées au dictateur syrien. Il faut éviter pour l’avenir que ces « soldats » formés pour combattre Bachar el-Assad, pour commencer, soient décimés par le Front al-Nosra. L’affaire ne sera pas simple et la coalition, sans doute avec discernement, va continuer à frapper le Front al-Nosra pour le réduire au silence ou pour le faire changer de camp.