Rory Jones journaliste à The Wall Street Journal, rapporte un mouvement de grève par des centaines d’expatriés, travaillant à Dubaï dans le secteur du bâtiment, sur des problèmes salariaux. La police a aidé les salariés à régler les revendications pour mettre fin au mouvement social.
Coup de colère ou début d’une prise de conscience
Le jour où les expatriés prendront conscience de leur véritable force, ils pourront réellement se faire respecter sans tuer la poule aux œufs d’or.
Il s’agissait sans doute d’un coup de colère, suite à des heures non payées par leur employeur. Aux Emirats Arabes Unis ou au Qatar, les expatriés n’ont pas le droit de manifester, car ils risquent au mieux de se faire expulser au pire de se retrouver en prison. Armés de leur seul courage, des centaines de travailleurs du secteur du bâtiment selon Rory Jones journaliste à The Wall Street Journal ont donc manifesté à Dubaï au centre-ville.
Evénement rarissime, pris très au sérieux par la police locale, qui dit avoir traité le problème avec l’employeur indélicat en moins d’une heure. Comme on le voit sur la photo ci-dessous, le chef de la police de Dubaï, Khamis al-Mazyana n’hésite pas à prendre un mégaphone pour expliquer aux salariés en grève, la résolution de leur problème et la mise en place d’une hotline pour l’avenir, en cas de difficultés. Khamis al-Mazyana a sans doute loupé sa vocation, car il a tout d’un grand syndicaliste.
En attendant que le droit évolue dans ces pays du Golfe et que des organisations syndicales puissent organiser ces demandes, il faut espérer pour les grévistes que des sanctions individuelles ne tombent pas dans les jours à venir.