Comment créer et animer la motivation, chez les jeunes qatariens, pour les prochaines générations, demeure le challenge premier pour ce pays.
Tu seras riche ou fonctionnaire mon fils
De nombreux pères qatariens sont confrontés un jour ou l’autre à cette question de la part de leurs enfants. Quel est mon avenir père ? Il existe de nombreuses familles riches actuellement au Qatar, elles auront à faire face dans le futur, à l’éclatement possible de cette fortune et à la mobilisation pour trouver de nouveaux capitaines, pour faire prospérer leurs avoirs. Comment créer et animer la motivation, chez les jeunes qatariens, pour les prochaines générations, demeure le challenge premier pour ce pays. Chacun sait par le monde, qu’il est complexe de bâtir des fortunes et aisé de les « croquer ».
En 1980 la population du Qatar était de 223 725 habitants, étrangers compris, elle sera prochainement entre 2,5 ou 3 millions, toujours étrangers compris. Les Qatariens ne représenteront qu’entre 7,5 et 10 %. Comment assurer la gestion d’un pays qui a multiplié sa population par 10 en moins de 50 ans ? Il faudra à la fois des grands capitaines économiques et financiers et un nombre conséquent de fonctionnaires qatariens.
Si le Qatar arrive à desserrer un peu « l’étau religieux », il pourra compter sur les femmes qatariennes, mais c’est loin d’être gagné dans ce pays wahhabite. Même avec cet apport, cela ne suffira pas, car un Etat demande de nombreux fonctionnaires pour être dirigé. Le Qatar est contraint, dans les meilleurs délais, d’ouvrir sa citoyenneté à ceux qui placent le Qatar très haut dans leur estime. Plus complexe à desserrer que « l’étau religieux », le débat du droit du sang et ou, du droit du sol se posera dans la prochaine décennie. Que deviendra à terme le Qatar, s’effondrera-t-il comme un château de sable, comme certains experts le prédisent ? Ou ayant vaincu ses démons idéologiques s’ouvrira-t-il vers le futur ? Nulle ne peut à ce point de l’histoire de ce pays, échapper au débat et à conclure rapidement faute de donner raison aux experts de mauvaises augures.