Lorsque l’émir Hamad et Scheikha Moza avaient créé DCMF, il régnait au Qatar un mince espoir d’aller à petits pas vers la liberté d’expression. A la fin de leur règne et avec l’arrivée de l’émir Tamim cet espoir s’est éteint. DCMF ne sert plus à rien, il peut être intégré dans le ministère de la communication.
La désillusion est l’hommage que la lucidité rend à l’imagination
Cette expression de Sylvain Tesson sied bien à la mort de l’impossible DCMF (Doha centre for media freedom). Lorsque l’émir Hamad et Scheikha Moza avaient créé DCMF, il régnait au Qatar un mince espoir d’aller à petits pas vers la liberté d’expression. Non seulement ce filet de lumière était là, mais on parlait à l’époque d’élections législatives, on pouvait imaginer un rêve fou, associer Qatar et liberté. Quelle terrible désillusion que tout cela !
Il aura suffi d’un poète, de quelques mots pour que tout s’écroule. Certains comme Jan Keulen, directeur de DCMF ont essayé de rallumer le feu pour que la lumière vienne, mais hélas, la liberté d’expression est en contradiction avec l’esprit du Qatar actuel.
A la fin du règne de l’émir Hamad et Scheikha Moza et avec l’arrivée de l’émir Tamim, cet espoir s’est éteint. DCMF ne sert plus à rien, il peut être intégré dans le ministère de la communication, ils pourront tout aussi bien agir pour la libération de journalistes dans le monde.
L’heure est aux lois sur la cybercriminalité, qui servent à étouffer toute pensée non contrôlée, épée de Damoclès qui tourne en permanence sur la tête des journalistes qui travaillent au Qatar. Il n’est donc pas étonnant qu’au niveau international, le Qatar fait partie des pays où le droit d’expression recule.