Standard & Poor’s vient de confirmer la notation à AA/A-1+ du Qatar, malgré la chute des prix du pétrole et leur impact sur le gaz. C’est une façon d’admettre que sa diversification chemine solidement. Faut-il s’étonner alors que le Qatar ambitionne de devenir un « grand organisateur » d’évènements internationaux ?
L’avenir du Qatar passe par une accélération de sa diversification économique
Alors que de grand pays souffrent de la chute des prix du pétrole et du gaz, le Qatar même s’il est impacté « résiste » et dégage des excédents. L’agence de notation Standard & Poor’s vient de confirmer la note du Qatar à AA/A-1+.
A la différence de certains de ses voisins qui se sont endormis sur leur matelas de « petro dollars », l’ancien dirigeant du Qatar, l’émir Hamad avait compris dès le début des années 2000 que la mono ressource pour un pays est mortelle. Le Qatar l’avait payé très cher dans les années 1920-30 lorsque les cours de « la perle » en quelques semaines s’effondrèrent laissant ce petit pays exsangue. Pour ne pas revivre cette mésaventure, en 1995 Hamad renversa son père l’émir, pour engager une diversification économique basé certes sur les secteurs traditionnels mais aussi sur des pistes immatérielles comme la finance, la culture, la santé, l’éducation, le sport, le tourisme.
Aujourd’hui, quasiment la moitié des ressources du pays viennent du secteur hors hydrocarbures. En quelques années, avec souvent une agressivité économique, le Qatar a mis en place les bases d’une économie qui devrait à moyen terme le mettre à l’abri de la chute des prix du gaz et du pétrole.
Faut-il s’étonner alors que le Qatar ambitionne de devenir un « grand organisateur » d’évènements internationaux ? Il y a une logique économique indéniable qui va bien au-delà de la Coupe du monde 2022 ou d’un prochain Grand Prix de F1 ou de l’ouverture d’un musée et la création d’une île touristique. Le Qatar à raison de prendre en main son destin économique pour le faire fructifier, il doit aussi veiller rapidement à faire les changements sociaux qui s’imposent.