L’appétit insatiable des compagnies du Golfe peut-il représenter un danger pour certains pays ?
On ne joue pas avec les mêmes règles
Nous avions déjà attiré l’attention de nos lecteurs sur l’influence démesurée des trois compagnies du Golfe : Emirates, Etihad et Qatar Airways. Un article paru dans « La tribune » produit par le journaliste Fabrice Gliszczynski vient étayer cette inquiétude.
Deux points nous ont particulièrement interpellés, le premier, porte sur le manque de transparence financière et sur les avantages particuliers de ces compagnies notamment en matière de carburant. Le second, est la menace du PDG de Qatar Airways de ne plus desservir Tokyo, propos dont nous ne sommes pas étonnés tant ce responsable de la compagnie fait dans la provocation permanente. Fabrice Gliszczynski dans un long développement explique l’ensemble du problème et surtout les réactions en cours.
Certains pays n’ayant pas jugé « stratégique » leur aviation civile risquent à terme d’être totalement « inféodés » aux compagnies du Golfe. Or, de plus en plus on s’aperçoit que nous ne jouons pas au jeu du libéralisme avec les mêmes règles. A trop vouloir en faire, ces compagnies viennent de déclencher un processus de rejet.
En France il est urgentissime d’arrêter de donner des autorisations de vols supplémentaires à ces trois compagnies faute de quoi dans quelques années Air France KLM disparaitra.
On comprend mieux aussi pourquoi les Rafales ne se sont pas vendus, car dans les revendications du Qatar, il y avait une forte demande d’ouverture du ciel français. Il faut juste espérer que sur cette affaire nos politiques tiennent bon.