Une des préoccupations majeures du Qatar est d’assurer sa sécurité alimentaire. Son objectif est d’arriver à terme à une autosuffisance mais il veille aussi à améliorer la qualité des produits consommés.
Un raisonnement global pour assurer sa sécurité alimentaire
Le Qatar recherche en permanence à bâtir une autosuffisance en matière alimentaire. Le challenge est immense, car ce pays a peu de terrains cultivables. Un de ses objectifs est de rendre vie à des sols souvent ingrats en créant des écosystèmes permettant de reverdir certains espaces du Qatar.
Nous avions récemment indiqué que les agriculteurs disposeraient de moyens supplémentaires en eau. Le gouvernement qatarien va plus loin et propose l’octroi de terrains aux investisseurs qui mettraient en place des projets pour la culture de fourrage vert. Le Qatar aspire aussi à maitriser le circuit alimentaire des animaux qui se nourrissent de fourrage. Pour cela il va reverdir plusieurs zones dans la région d’Umm Ghuwalina banlieue de Doha.
Le Qatar s’est doté en 2011 d’un outil permettant de coordonner ses efforts, Qatar National Food Security Programme – QNFSP. La mission du QNFSP est de développer et de mettre en œuvre un Plan Directeur d’ensemble pour atteindre la sécurité alimentaire dans l’Etat du Qatar. Son rôle, entre autres, est de coordonner la politique relative à diverses institutions Qatari gouvernementales et non-gouvernementales impliquées dans la production, la fourniture et la réglementation de l’eau et de l’alimentation dans le pays. Le but du QNFSP est également de servir de modèle pour d’autres pays de terres arides dans la région et dans le monde, plus précisément pour l’utilisation d’énergies renouvelables dans la production agricole.
Mais ce pays est conscient qu’il doit investir dans des territoires externes au Qatar, non seulement pour la quantité mais avant tout pour avoir la garantie que les produits ont été élaborés en respectant les désirs et traditions des consommateurs qatariens. C’est ainsi que l’émirat a acheté des fermes agricoles et des abattoirs au Soudan, en Australie et dans bon nombre de pays. Il vient de s’intéresser à des terrains agricoles en Turquie et au Maroc soit pour collaborer avec des agriculteurs locaux soit directement pour produire les ressources lui assurant sa sécurité alimentaire. Dans son raisonnement global, il sait que la diversification des pays permet aussi de protéger les approvisionnements.