Prudent mais ferme, le président Hollande s’est exprimé à l’Institut du Monde Arabe. Sa venue était inscrite dans le programme du Forum « Renouveaux du monde arabe, » mais son propos a tenu compte du contexte.
Pour Hollande l’islam est compatible avec la démocratie
Ce qui s’est passé en France, ces derniers jours a pesé sur le discours prononcé par le président François Hollande à l’Institut du monde Arabe. Cette venue qui était inscrite au programme du Forum « Renouveaux du monde arabe, » a donné l’occasion à Hollande d’affirmer que les valeurs de la République française n’étaient pas négociables, il a insisté sur la liberté et la démocratie.
Si chaque citoyen sur le sol français a des droits, il a aussi des devoirs et les lois de la République priment sur toutes les autres et dans tous lieux avant tout à l’école. Mais chaque citoyen doit se sentir en sécurité, tout acte anti sémite ou anti musulman ou contre toute autre religion sera sévèrement sanctionné.
S’il a été prudent sur la pratique de l’islam, il a exprimé sa profonde conviction que l’islam est compatible avec la démocratie. Or, ceci est loin d’être accepté au sein du monde musulman. Il a rappelé l’expérience tunisienne qui est un véritable exemple. Il a dit avec force que les musulmans sont dans le monde les premières victimes du fanatisme et du fondamentalisme qui se nourrissent de nos propres contradictions. Hollande est revenu à plusieurs reprises sur le conflit syrien, source selon lui, de l’accentuation des problèmes actuels au Moyen Orient.
Indiquant que les Arabes étaient 400 millions dans le monde, il a fait le tour des principaux thèmes du Forum, l’entreprise, la place de la femme, l’éducation… Il a exprimé le souhait de renforcer les liens des deux côtés de la méditerranée pour que la mer du milieu ne devienne pas un cimetière. Il a remercié les acteurs des « Renouveaux du monde arabe » présents à ce Forum. Il a dit qu’il était conscient que la Renaissance de ce monde et aussi de l’Europe prendraient du temps, mais qu’il fallait être maître du calendrier plutôt que le subir.