Nous maintenons notre alerte PME sur le Qatar pour 2015. Le danger de voir disparaitre son entreprise et les conséquences juridiques n’ont pas évolué.
Il faut séparer le bon grain de l’ivraie
Des appels téléphoniques réguliers nous parviennent pour nous demander notre opinion sur l’opportunité de réaliser des « affaires « au Qatar. Si pour les grandes sociétés le risque est limité, mais existant, pour les PME nous maintenons notre alerte, car le danger de voir disparaitre son entreprise et les conséquences juridiques n’ont pas évolué.
Un restaurateur français se trouve actuellement en prison par le motif que la pâtisserie qu’il a réalisé « avait une connotation sexuelle » nous rapporte-t-on. Jean Pierre Marongiu est toujours prisonnier alors que tout le monde sait que son sponsor avait tranquillement vidé le compte bancaire. Des cas semblables ne touchent pas uniquement des français, mais bien toute la communauté économique étrangère présente au Qatar et ceci n’est pas nouveau.
Ce qu’il faut éviter dans cette histoire est de mettre tous les sponsors au même niveau. Mais comment faire la différence entre ceux qui sont « corrects » et ceux qui se comportent mal ? Comment séparer le bon grain de l’ivraie ?
Pour cela l’ambassade de France au Qatar devrait apporter un aide précieuse, puisqu’elle possède les éléments permettant aux entrepreneurs de ne pas s’embarquer dans des aventures sans lendemains avec des sponsors indélicats. Or tout porte à croire que cette ambassade ne remplit son rôle en assurant la défense prioritaire des français, elle manque sérieusement d’autorité face aux qataris. En outre elle ferme les yeux sur des « personnages » qui gravitent autour de l’ambassade et qui prétendent « aider les français » alors que le réel diffère. Une plainte vient d’être déposée contre un de ces personnages qui se prétend avocat sans l’être.
Un nouvel ambassadeur est arrivé depuis le mois de septembre, certes il est visible sur de nombreuses coupures de presse, mais nos contacts locaux n’ont vu aucune différence par rapport à l’ancien ambassadeur. Les autorités qatariennes et françaises déclarent régulièrement qu’il faut favoriser le secteur privé au Qatar et développer les PME mais pourtant, encore aujourd’hui le danger existe pour les entrepreneurs français.
Si toutefois vous souhaitez quand même faire des affaires avec les qataris, évitez autant que possible de vous rendre au Qatar et faites en sorte que les rencontres se passent en France. Ne négligez pas le poste assurances perte d’activité.
Nous pensons qu’à terme le Qatar sera contraint de faire évoluer sa législation concernant l’entreprise et diminuer ainsi le risque pour les entrepreneurs étrangers. Il faut savoir que certaines sociétés ont obtenu la possibilité d’être majoritaires, que le sponsor qatarien verse réellement sa part de capital … ce sont quelques cas. En attendant cette évolution du droit, la prudence est de rigueur.