Coup de Gueule d’un de nos lecteurs au Qatar à propos de la justice locale

Justice

La justice du Qatar fait un pas en avant pour deux pas en arrière.

Qatar, le pays où les expatriés sont exclus de la justice et du droit minimum 

Le Qatar est un pays dangereux où les expatriés n’ont pas de droit. Cette anecdote récente illustre bien cette situation.

« Un ingénieur étranger se gare avec sa voiture dans un des rares espaces libres du parking d’un centre commercial géant de Doha. Il ne porte pas attention au fait qu’un autre automobiliste postulait pour utiliser la place vacante. Le lendemain il est convoqué à la police. Il y est retenu durant huit heures. On lui confisque ses documents et son téléphone portable. Le surlendemain il comparait en audience devant un juge qui le condamne à une amende. La faute reprochée : offense à la force publique : il avait pris une place de parking convoitée par un policier. »

Ce cas bénin a tout de même traumatisé sa victime qui a donné sa démission et quittera le pays dans les plus brefs délais.

Que dire à propos de ceux qui sont jetés en prison sous prétexte qu’ils ne peuvent pas présenter de pièce d’identité valide, de ceux qui sont séquestrés du fait du prince ou arbitrairement emprisonnés ? Que dire des travailleurs à qui on a pris leurs passeports  et sont forcés de travailler sans salaire, sans protection médicale, dans des conditions  quasi-inhumaines ?  Que dire de ceux qui n’ont d’autres choix que de s’enfuir de ce pays au péril de leur vie?

Les responsables majeurs de ce désastre sont les représentants et employeurs des pays d’où les expatriés sont originaires, par leur ignorance des nombreux rapports comme ceux d’Amnesty, de l’ONU, d’Human Rights Watch, et  par leur déni permanent de réalité, leur complaisance envers les caprices locaux, quelles que soient les conséquences destructrices sur la vie de leurs compatriotes.

Il faut que cesse cette situation catastrophique pour  prévenir d’autres désespérances.

La responsabilité des dirigeants des nations n’est pas d’assurer la sécurité ou  l’impunité de ceux qui  maltraitent leurs ressortissants, mais d’exiger l’application des droits de l’homme par les pays qui les accueillent.

Pour finir, le message illusoire de l’utopiste ambassadeur de France à Doha du 05 octobre 2011: « Dans l’exercice de mes fonctions, l’administration, l’accompagnement et la protection des ressortissants français sera naturellement une de mes priorités. Il en va des devoirs de l’Etat et des exigences de solidarité qui fondent notre pacte républicain. Il en va aussi des conditions nécessaires à l’heureux développement des relations entre la France et le Qatar. Soyez assuré qu’avec l’ensemble de mes collaborateurs de l’Ambassade, je me consacrerai sans réserve à cette exaltante mission. »