Le Premier ministre du Qatar a demandé au ministère de l’Economie et du Commerce de présenter un projet de loi réduisant les monopoles d’état. L’équilibre entre la sphère publique et privée dans une nation qui veut favoriser l’unité de son peuple demeure complexe.
Favoriser la concurrence et développer le secteur privé tout en gardant l’unité de la Nation.
Depuis son accès au pouvoir en juin 2013, le Premier ministre du Qatar Abdullah bin Nasser Al Thani, avance l’idée qu’il faut réduire d’une manière drastique les monopoles d’état et favoriser le secteur privé au Qatar. Pour y parvenir il a demandé au ministère de l’Economie et du Commerce de présenter un projet de loi sur ce sujet.
En attendant la présentation du projet de loi, le premier ministre, comme le souligne le média « Thepeninsulaqatar» a demandé à ce qu’aucun ministère ou organisme gouvernemental n’étende son activité sans son accord. Il ne saurait être question d’empiéter sur le secteur privé qui doit se développer fortement au Qatar.
Le ministère de l’Economie consulte les responsables du secteur privé sur certains articles du projet de loi en cours d’écriture, notamment le président de la Chambre de Commerce du Qatar. Dans le courant de l’année prochaine le projet de loi devrait être soumis aux consultations officielles avant validation.
Lors de son passage officiel en France en juin 2014, l’émir Tamim, fit un discours en français répondant à celui du président Hollande. Une phrase en particulier a attiré notre attention, « Nous sommes unis, nous sommes une Nation et pas un mouvement politique » déclarait l’émir Tamim.
Il est certain que cette loi sur la réduction des monopoles d’état doit être regardée afin que l’intérêt général du Qatar ne soit sacrifié pour l’intérêt particulier de quelques-uns. Chacun sait que l’accroissement des inégalités au sein d’un pays concoure à la déstabilisation à terme de celui-ci aussi bien en France qu’au Qatar où ailleurs. Si le Premier ministre du Qatar va dans le sens de l’histoire, l’équilibre subtil entre la sphère publique et celle du privé reste des plus complexes, elle doit en outre intégrer l’idée qu’elle peut être modifiable dans le temps.