Voici plusieurs jours que nos lecteurs nous interrogent sur ce qui se passe dans le Golfe, notamment sur les pays du CCG (Conseil de Coopération du Golfe). C’est à travers trois notions, solvabilité, liquidités et attractivité que nous essayons de dédramatiser la crise financière qui frappe des pays comme l’Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Koweït, Oman et Qatar.
La notion de solvabilité
Disposant souvent d’une dizaine de minutes pour discuter avec nos lecteurs qui s’inquiètent de ce qui se passe dans les Bourses du Golfe, notre information repose donc sur un triptyque dont les deux premiers panneaux seraient la solvabilité et les liquidités et le troisième, le panneau central celui de l’attractivité.
La solvabilité des pays du CCG (Conseil de Coopération du Golfe) passe par beaucoup de nos lecteurs en premier lieu par les réserves qu’ils ont amassées pour faire face aux crises périodiques qui frappent ceux qui vivent pour l’essentiel des hydrocarbures. Les chiffres affichés par les experts sur la valeur de ces fonds peuvent être du simple au double. Voici les chiffres que nous retenons actualisé à début décembre 2014.
Pour les Emirats Arabes Unis il faut faire la somme de plusieurs fonds, ce qui le place à plus 800 milliards juste derrière la Norvège le premier au monde. Ensuite celui de l’Arabie saoudite qui devrait avoisiner les 700 milliards, suivi de celui du Koweït à environ 395 milliards. Pour le Qatar la somme varie de 100 milliards à 300 milliards nous l’estimons à 180 milliards. Celui d’Oman à 20 milliards et celui de Bahreïn à 15 milliards.
Nous avons remarqué une certaine opacité, sur les vrais chiffres de ces fonds souverains ce qui aujourd’hui amoindri leur valeur globalement. En outre les actifs dont disposent les fonds souverains ne sont pas forcément immédiatement disponibles « au bon prix ». Ce qui met sur la table la problématique de la transformation des fonds souverains en liquidités. On peut toujours se procurer de l’argent mais à quel prix c’est une question clé dont nous parlerons prochainement.
Voici ce que disait un média concernant le Qatar ces derniers jours :
“Still, the cost of insuring Qatar’s debt against default for five years rose to 85.5 basis points on Dec. 12, the highest since September 2013, according to data provider CMA, and Qatar’s gauge closed below its 50-, 100- and 200-day moving averages yesterday.”