La crise engendrée par la baisse des hydrocarbures pouvait être l’occasion pour le Qatar d’accélérer le processus de la diversification de ses revenus or il n’en prend pas le chemin.
Le choc stratégique n’aura pas lieu
La publication d’un important document par le ministère de la planification du développement et de la statistique, montre les pistes retenues par les dirigeants du Qatar pour la période du deuxième semestre 2014 jusqu’à fin 2016. A la lecture des quarante pages de «Qatar Economic Outlook 2014–2016 Update », on est rassurés sur cette période concernant les grands indicateurs, même s’ils apparaissent « optimistes ». On pourrait d’une manière compréhensible dire « le Qatar, a les moyens de faire face à la crise actuelle concernant les hydrocarbures si cela ne dure pas au-delà de cette période. »
Par contre aucune piste nouvelle ne vient « profiter » du choc qu’occasionne la crise des hydrocarbures. Les dirigeants veulent tellement rassurer qu’ils vont jusqu’à prédire une belle augmentation de la croissance. Aucun plan massif pour développer le secteur privé, aucune initiative sur l’ouverture à un statut de résident longue durée permettant au lieu d’envoyer l’argent à l’étranger de le garder au Qatar. On se contente de mesurettes qui ne tiennent pas compte de la réalité pour les 3 à 5 ans à venir. C’est un manque de courage politique et un manque d’ambition pour le Qatar.
Attention au malaise et à l’incompréhension qui pourraient s’installer face aux installations somptueuses à l’étranger pour certaines élites. … On pourrait facilement imaginer que l’avenir est à Londres plus qu’à Doha.