Le président Al Sissi connait bien la France et il sait comment attirer son soutien. Il envoie une équipe de militaires de haut rang pour négocier des avions de combat et un armement naval. Si l’affaire se fait, elle devrait se conclure rapidement.
Le Caire vient s’armer en France
Lorsque il y a quelques semaines le président Al Sissi est venu en France, parmi les nombreux sujets qu’il a abordés avec le président Hollande, un a été tenu secret jusqu’ à ces jours. Le Caire cherche à s’équiper en Rafales (24) et en Frégates FREMM (2) et autres matériels, en fait le meilleur de l’armement français.
Des amis que nous avons en Egypte nous avaient parlé de ce sujet mais nous avions beaucoup de mal à y croire. Et puis il y a eu le remboursement au Qatar des 2,5 milliards et l’annonce d’un prochain remboursement de 500 000 dollars qui viendrait clore le prêt de 6,5 milliards de dollars fait par le Qatar. Concrètement l’Egypte pourrait s’endetter à nouveau d’environ 6 milliards de dollars pour acheter de l’armement avec l’aval et la caution non officielle de l’Arabie saoudite.
Il nous manquait une preuve de tout cela et voilà qu’un excellent article de Michel Cabirol de la tribune.fr nous confirmait l’information. Je vous invite à lire l’article qui développe les modalités et le nombre de matériels. Mais comme l’indique M. Cabirol sous toutes réserves d’une conclusion du marché.
Le plus savoureux dans cette histoire serait que l’Egypte se décide plus rapidement que le Qatar pour les Rafales. Compte tenu des possibilités de livraisons pour l’instant assez modestes, le Qatar même s’il venait à se décider devrait attendre son tour. On raconte ici où là que les qataris pourraient être particulièrement vexés, même si virtuellement il est possible qu’à terme les rapports entre le Qatar et l’Egypte s’améliorent. Comme il se dit, que pour al Sissi, de président dictateur, il pourrait devenir pour la France, un grand ami.
Lors des récentes négociations entre les militaires et négociateurs qataris et le constructeur de Rafales français, ceux-ci ont été particulièrement gourmands en baisse des prix et en demandes annexes notamment en possibilité d’extension du trafic en France de Qatar Airways. Mais comme aucun accord n’est pour l’instant intervenu, il ne saurait être question d’ouverture pour Qatar Airways. Les mauvaises langues, dont nous faisons sans doute partie, pensent que cela pourrait expliquer « le coup de sang » du célèbre provocateur qatarien, le patron de Qatar Airways. D’ailleurs dans un concours, dans tout le monde arabe « du plus grand provocateur », celui-ci vient de passer devant le non moins célèbre prédicateur égypto-qatari Yusuf al Qaradawi.
Décidemment les relations entre l’Egypte et le Qatar ne manquent pas de piquant.