L’intervention du Ministre des Arts et de la Culture Hamad bin Abdul Aziz Al Kuwari était calquée sur l’ordre du jour du 15e sommet de la Francophonie. Mais pourquoi le Qatar s’intéresse autant à la Francophonie ?
Pour aller à la conquête de l’Afrique il faut parler anglais et français.
Après que les Emirats Arabes Unis en 2010 soient devenus membre observateurs dans la francophonie, en 2012 le Qatar s’empressa de devenir membre associé de la Francophonie.
En octobre 2012 le journal « Afrique Expansion » résumait ainsi la situation « L’admission du Qatar comme membre associé au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie, décidée lors du sommet de Kinshasa en 2012, se justifie par des « raisons de fond », a estimé mardi le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay. » « L’admission du Qatar directement comme membre associé, décidée lors du sommet de la francophonie à Kinshasa, a fait grincer des dents, selon une source au sein de l’OIF. » « Certains participants se sont notamment inquiétés de l’ambition du Qatar de développer davantage son influence en Afrique de l’Ouest musulmane et notamment de sa propension à financer des écoles religieuses prenant parfois la place d’écoles en langue française. »…
Avant même le rapport Attali sur la Francophonie, le Qatar avait bien compris que pour partir à la conquête de l’Afrique il faut parler anglais et français. Passant par le Maghreb et descendant lentement, le Qatar s’immisce dans l’Afrique car c’est un réservoir immense de ressources humaines et le lieu où il faut être présent pour les décennies à venir.
L’intervention du Ministre des Arts et de la Culture Hamad bin Abdul Aziz Al Kuwari était calquée sur l’ordre du jour du 15e sommet de la Francophonie avec comme priorités les femmes, les jeunes et le développement durable.