Lorsqu’un français regarde le Qatar il ne peut y avoir qu’incompréhension, car les différences sont énormes. Ce qui complique encore plus la vision est l’image brouillée de ce pays depuis quelques années.
Chacun doit faire un pas vers l’autre sinon le fossé va s’agrandir
Au Qatar, les qataris sont rares sauf à de grandes occasions, car ils sont noyés dans une masse de migrants 7 à 8 fois plus qu’eux. Ces derniers font tourner l’économie du pays alors que les qataris le pilotent où simplement en jouissent.
Alors que des centaines d’années d’histoire nous ont, dans un pays comme la France, fait atteindre « la démocratie », pour des raisons qui mériteraient sans doute plusieurs livres, ce pays comme ses voisins ont gardé une gestion politique tribale.
Alors que le français a enfin compris que la femme est l’avenir de l’homme, comme le chantait notre ami Ferrat reprenant Aragon, le Qatar la considère encore comme « un magnifique vase faible ». Et pourtant le Qatar à l’impression par rapport à certains de ses voisins d’être bien en avance sur ce sujet.
Alors que sur les droits de l’homme le français est extrêmement sensible, le Qatar soulève le couvercle de la marmite avec d’infinies précautions, ce qui empêche de voir les progrès.
Nous pourrions ainsi citer des dizaines de sujets sur lesquelles des différences existent. Alors que le français a enfin compris que tous les pays du monde n’avaient pas à partager toute sa vision, le Qatar a démontré ces dernières années qu’il voulait exporter la sienne de partout. Le recentrage sur sa politique interne avec une dose d’international est trop récent pour améliorer une image des plus brouillée.
Pour l’avenir si on n’y prend pas garde et si chacun ne fait pas un pas vers la compréhension de l’autre, le fossé risque de s’agrandir et on sait comment cela se termine.
Photo: Hollande à Doha en juin 2013