Dix ans après sa première loi sur l’insertion des travailleurs handicapés, le Qatar cherche encore sa voie.
Les ressources humaines point fragile du Qatar
Il y a dix ans le Qatar se dotait d’une loi n° 2 – 2004 relative aux personnes ayant des besoins spéciaux, traduisez, insertion des travailleurs handicapés. Il participait activement à la mise en place d’une Convention internationale qu’il signait, relative aux droits des personnes handicapées, applicable à partir du 3 mai 2008. Plusieurs institutions étaient créées pour promouvoir et protéger les droits des personnes handicapées. Tout est en place mais l’envie d’embaucher n’est pas là.
Dix ans plus tard, lorsqu’on fait le bilan de l’article 5 de la loi relative aux personnes ayant des besoins spéciaux, « dans chaque entreprise de plus de 25 salariés, l’employeur doit embaucher ou garder 1 personne handicapé, » même ce modeste objectif n’est pas atteint.
Il y a bien ici ou là, comme l’indique un article de Doha News sur ce sujet, certaines entreprises qui font leur devoir et souvent plus, mais en général il y a une réelle difficulté à l’insertion des travailleurs handicapés.
Or le nombre d’accidentés du travail dans certains secteurs comme le bâtiment et les travaux publics est très important. Il serait souhaitable de contraindre soit les entreprises à embaucher plus, soit leur faire payer des sommes qui seraient dissuasives. Il est un temps pour discuter, vient après celui de l’action, le Qatar doit démontrer de toute urgence que les ressources humaines ne constituent pas son point fragile.