Il était une fois un ministre du travail au Qatar qui croyait à ses propres fables. Mélangeant rêve et réalité comme dans la série télévisée, Once Upon a time, il n’arrive plus à faire la différence entre ce qu’il souhaite et ce que vivent les travailleurs expatriés au Qatar.
Once Upon a time spécial Qatar
Abdullah Saleh Mubarak al-Khulaifi le ministre du travail du Qatar depuis sa nomination en juin 2013 ne cesse de s’enfoncer dans un monde irréel, tant la réalité est pour lui difficile à supporter. Un communiqué de l’AFP émanant de ses services et repris par les grands journaux français nous inquiète. Il affirme qu’en 72 heures un salarié peut quitter le Qatar. Voilà un pas de géant qui avait échappé à tout le monde. Il oublie juste de rajouter que l’employeur est dans tous les cas sollicité et sans son accord, le travailleur ne peut quitter le territoire. En fait rien n’a changé dans le royaume du Qatar. En France on appellerait cela un mensonge d’état, au Qatar c’est un épisode de plus de la série Once Upon a time, spécial Qatar, dont l’acteur principal est le ministre du travail du Qatar.
Ce ministre qui nous avait habitués à une politique des petits pas pour gagner du temps, veut ici frapper un grand coup sentant arriver quelques évolutions de la loi. Alors qu’il nous avait assuré qu’avant la fin de l’année tout serait bouclé, une fois de plus il reporte la publication de la loi à l’année prochaine sans fixer de calendrier. Lui et son émir nous parlent du travail législatif, sans doute il fait référence à la 43e session de la Shura qui a commencé une nouvelle session le 11 novembre 2014. Travail important de cette institution consultative, mais à aucun moment il n’a été précisé que les conclusions étaient attendues de toute urgence.
Une fois encore Abdullah Saleh Mubarak al-Khulaifi le ministre du travail du Qatar nous raconte une fable, mais il est le seul à y croire.