Deux ans après son ouverture, le célèbre restaurant français Guy Savoy arrête toute activité au Qatar. Ce n’est pas rentable.
La restauration de haut de gamme au Qatar perd un de ses fleurons
Il y a un envers du décor à l’eldorado qatari. L’offre de restauration de luxe à Doha est sans doute trop importante pour un pouvoir d’achat bien limité pour l’essentiel de la population. Le célèbre restaurant français Guy Savoy vient d’en faire les frais, deux ans après son ouverture, il ferme car ce n’est pas assez rentable.
La plupart des grands hôtels de luxe à Doha ont un excellent restaurant et souvent la clientèle préfère déjeuner ou diner sur place. Les quelques amis à fort pouvoir d’achat qui se sont rendus à Doha pour affaires, en séjournant plus d’une semaine, ont bien goûté à la cuisine locale deux à trois fois, mais plutôt celle des expatriés, indienne, népalaise…
Les qataris à hauts revenus disposent souvent d’un bon cuisinier à leur propre domicile, où il sera plus aisé d’offrir, à un ami de passage français ou étranger, une bonne bouteille de vin en toute discrétion. Certes, votre hôte n’en boit pas mais il peut en disposer facilement alors que dans les restaurants ou hôtels la règlementation est stricte car vous êtes en public.
Si le Qatar affiche une population de plus de 2 millions d’habitants, considérez que ceux qui disposent d’un pouvoir d’achat et qui l’utilisent localement ne sont pas très nombreux. Ils représentent l’équivalent d’une ville comme Dijon ou St Etienne en France, c’est-à-dire un peu moins de 200 000 habitants.
Mes amis de passage à Doha qui avaient diné au Guy Savoy, ont tous affirmé que c’était une bonne table, qui faisait honneur à la cuisine française, avec une belle équipe à la direction et au service.