De bric et de broc son royaume est composé, mais peu lui importe, à l’abri de son palais il lève les bras au ciel et demande l’aide de « Dieu » pour qu’il frappe ses ennemis. Un nouveau seigneur de la guerre médiatique est né, il s’appelle Erdogan premier.
Il rêve d’influencer le monde comme au temps de l’empire ottoman
Un pied au Moyen Orient, un autre en Europe et la tête ailleurs, le maître de la Turquie, Erdogan premier rêve d’influencer le monde comme au temps de l’empire ottoman. De bric et de broc son royaume est composé, mais peu lui importe, à l’abri de son palais il lève les bras au ciel et demande l’aide de Dieu pour qu’il frappe ses ennemis. Mais comme notre « père » à tous a d’autres préoccupations et ne lui répond pas, Erdogan 1er est obligé de sortir de son somptueux palais pour conduire sa guerre d’influence.
Arnaud Leparmentier, journaliste au média Le Monde, nous rapporte la question d’Erdogan 1er, lors d’une rencontre, hier, organisée à Paris par l’Institut français des relations internationales (IFRI), « Pourquoi les Occidentaux s’intéressent-ils tant à Kobané ? »
Et pourtant, le seigneur Erdogan 1er connaît la réponse. Les américains en abandonnant le projet « Les frères Musulmans comme solution au Moyen Orient » ont mis sur la table avec l’Arabie saoudite une nouvelle solution. C’est le projet IKS (Iraq, Kurdistan, Sunnistan) où ce n’est seulement un Kurdistan qu’ils souhaitent créer avec accès à la méditerranée mais aussi un Sunnistan aidé par les saoudiens et un Iraq chiite aidé par l’Iran. La Syrie sans sa partie nord continuerait à vivre à la condition que Bachar el-Assad prépare une relève et « une certaine » réconciliation.
A la question pourquoi les occidentaux s’intéressent-ils tant à Kobané, la réponse est claire, l’Etat du Kurdistan sera créé et il aura accès à la méditerranée. Mais cela le seigneur Erdogan 1er ne peut l’accepter. Il se voyait déjà sur le haut de l’affiche avec le projet « Les frères Musulmans comme solution au Moyen Orient ». Si les américains et leurs alliés vont au bout du projet IKS, le royaume d’Erdogan 1er risque de s’effriter comme un château de sable. Il ne fera rien pour que cela arrive et continuera à avoir une attitude des plus ambiguës. Son seul espoir c’est « Dieu » mais sans doute celui-ci l’a déjà abandonné.
De seigneur de guerre médiatique Erdogan 1er pourrait bien s’il s’oppose au sens de l’histoire se retrouver condamné à ne plus pouvoir sortir de son palais des merveilles.