Qui a donné l’ordre aux gendarmes d’utiliser la grenade qui a causé la mort du jeune manifestant Remi FRAISSE ? Que défendaient les forces de l’ordre alors qu’il n’y a quasiment rien sur ce terrain ? Pourquoi avoir attendu 48 heures avant de parler ?
Une intervention du ministre de l’intérieur digne, mais le mal est fait
Bernard Cazeneuve le ministre de l’intérieur a fait une déclaration qui était attendue afin d’apporter les premiers éléments de ce drame. Il a été digne et clair mais cela ne suffira pas à apaiser l’inquiétude qui vient de naître dans le pays. On peut mourir lors d’une manifestation dans notre pays.
Le ministre de l’intérieur a fait une liste impressionnante de ce qu’ont subi les forces de l’ordre ces dernières semaines. Malheureusement ces propos pourraient se retourner contre les forces de l’ordre montrant par là une certaine désespérance face aux manifestants.
Ce soir de nombreuses questions restent sans réponses, « que défendaient les forces de l’ordre alors qu’il n’y a quasiment rien sur ce terrain ? » « Qui a donné l’ordre aux gendarmes d’utiliser la grenade qui a causé la mort du jeune manifestant Remi FRAISSE ? » « Pourquoi avoir attendu 48 heures avant de parler ? ».
Comme beaucoup de français, la bagarre des écolos contre le barrage de Sivens paraissait bien loin, elle vient de s’inviter dans la vie de chacun car Rémi aurait pu être l’enfant de beaucoup d’entre nous.
La palme de la bêtise revient sans doute au président du Conseil Général du Tarn qui déclarait « Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et bête .» Rémi est mort parce qu’il croyait défendre une cause juste, l’appropriation par quelques-uns du bien collectif, les hommes politiques feraient bien d’être plus attentifs à leur propos. Ni l’attitude du président de la République et encore moins celle du premier ministre n’apportent ce soir l’apaisement après ce drame horrible.
Beaucoup de français à partir de maintenant suivront l’avenir du site de Sivens. Une enquête sans faille et dans des délais raisonnables montrera la volonté réelle des pouvoirs publics au-delà des propos, mais la mort de Rémi FRAISSE laissera des traces.