Lorsqu’on allume un incendie pour en éteindre un autre il y a toujours le risque que les deux feux vous reviennent à la figure. Le général – président Al Sissi est en train d’en faire la triste expérience.
Le feu égyptien s’amplifie
En quelques jours plusieurs dizaines de morts pour l’essentiel des militaires égyptiens. Toutes les forces opposées au pouvoir en place en Egypte amorcent une alliance et s’installent dans le Sinaï. C’est le point de départ d’un nouveau Califat qui demain pourrait remplacer Daesh s’il venait à perdre ses territoires syriens et irakiens et constituer une base de repli pour les djihadistes restants.
Le général – président Al Sissi en voulant « exterminer les frères musulmans » sans offrir la moindre perspective politique en Egypte, a allumé un incendie qui pourrait durer des années. Si l’essentiel des frères musulmans restent dans la légalité et rentrent en résistance, la partie combattante qui a toujours existé est en passe de se renforcer et s’allier à d’autres forces pour survivre. Si on ne peut que condamner tous ces morts souvent de jeunes militaires des forces armées égyptiennes, la répression est souvent suivie par des attentats de représailles. C’est ainsi qu’un cycle infernal s’initie chacun ensuite voulant venger ses morts.
Lorsqu’on allume un incendie pour en éteindre un autre il y a toujours le risque que les deux feux vous reviennent à la figure. Le général – président Al Sissi est en train d’en faire la triste expérience. A terme d’autres pays comme l’Arabie saoudite et les Emirat Arabes Unis pourraient être atteints par ce nouvel incendie qui peut se propager du Sinaï dans tout le Moyen Orient et parvenir à joindre celui irako-syrien