La solution au conflit irako – syrien passe par la fin de l’état « dit laïc » de l’Iraq et l’abandon par la Syrie de son territoire nord autour de la région d’Alep. Il doit être suivi par la mise en place d’un projet global appelé IKS.
La fin de l’état laïc iraquien devient une nécessité
Daesh (Organisation de l’Etat Islamique) a pu prospérer à cause des failles existantes entre les différentes communautés irakiennes. L’intervention américaine en Iraq n’a fait que précipiter la fin de ce pays. A cela est venu s’ajouter l’épisode sanglant syrien nourri de l’extérieur.
La pyramide d’al-Baghdadi, le Calife de Daesh, s’est constituée à partir des officiers et soldats du parti Baas, de quelques tribus sunnites et de recrues venant du monde entier. Si le parti Baas a puisé ses origines en Syrie et en Irak espérant la création d’une grande nation arabe, il a sous-estimé les différences confessionnelles et la volonté externe d’imposer une gestion démocratique à l’occidentale. La fin de l’état laïc iraquien devient une nécessité si on veut détruire la pyramide Daesh.
La mise en place d’un projet global pour mettre fin au conflit irako – syrien
La guerre contre Daesh peut durer cent ans car ce n’est pas uniquement une guerre contre quelques dizaines de milliers de personnes, mais une guerre contre le terrorisme. Si on n’éteint pas simultanément tous les foyers, de cette zone du Moyen Orient comprise entre la Turquie, la Syrie et l’Iraq, le feu reprendra et peut durer longtemps.
La solution au conflit irako – syrien passe par la fin de l’état « dit laïc » de l’Iraq et l’abandon par la Syrie de son territoire nord autour de la région d’Alep. Il doit être suivi par la mise en place d’un projet global appelé IKS. Cela se décline ainsi : I, pour Iraq chiite, K, pour Kurdistan, S, pour Sunnistan. C’est un des scenarii probables négociés entre l’Arabie saoudite et les USA.
Kobané, le possible désenclavement du futur Kurdistan
Le projet turc d’une « zone tampon » le long de sa frontière entre la Turquie et la Syrie a comme objectif de bloquer au futur Kurdistan tout accès à la méditerranée. Si les américains permettent à Kobané de survivre, les kurdes syriens pourront reprendre une partie des territoires permettant à terme de désenclaver le futur Kurdistan, c’est la phase 2 du projet IKS. Il reste à discuter le partage de la partie nord de la Syrie que Bachar el-Assad avait abandonnée aux kurdes syriens pour que dans un scénario IKS phase 3 ces territoires soient partagés entre le Kurdistan et le Sunnistan permettant aux deux futurs états d’accéder à la méditerranée.
Si on veut mettre fin définitivement au conflit avec Daesh (Organisation de l’Etat Islamique) et ne pas se perdre dans un conflit sans fin, il est impératif que l’approche globale du projet IKS se mette en place. Offrir aux kurdes, aux sunnites, aux chiites et aux syriens un avenir les mobilisera et la pyramide d’al-Baghdadi tombera.