Ce matin l’AFP faisait part d’une manifestation organisée par une partie du personnel du Palace le Royal Monceau-Raffles. Ils réclament une augmentation de leur salaire, ils sont en grève depuis plusieurs jours.
Quand le Qatar découvre la CGT
Déjà initié au syndicalisme français lors de l’achat du Printemps, les responsables qataris du secteur de luxe et en particulier de l’hôtellerie font l’apprentissage du syndicalisme revendicatif en France. Au Qatar toute association indépendante de travailleurs est proscrite. Les qataris profitent ainsi des bienfaits de la tradition de lutte française incarnée aujourd’hui par la CGT. C’est avant tout le problème salarial qui est source de ce conflit, les salariés étant payés au tarif conventionnel que les salariés jugent trop bas.
Ce qui est intéressant dans cette affaire et l’argumentation avancée par les salariés « d’autres Palaces ont obtenus des augmentations de salaires notables » et certaines nuitées sont à 25 000 €. Le problème dans cette histoire c’est qu’avec des salaires à 1300 euros pour certains dès qu’ils seront réévalués et cela semble normal, ils vont s’empresser de le signaler à d’autres salariés d’autres Palaces qui à leur tour demanderont une augmentation. Cela peut durer longtemps, mais faisons confiance aux syndicalistes pour ne pas tuer « la poule aux œufs d’or ».
Est-ce que cette expérience va favoriser la création de syndicats libres au Qatar, c’est une affaire que nous allons suivre avec grand intérêt.