Quel symbole ! Des pilotes d’une société française qui essaient de sauvegarder ce qui reste de leurs droits et une compagnie du Golfe qui ne cesse de gagner des parts de marché.
Deux mondes qui s’affrontent
Le combat des pilotes d’Air France est tout à fait compréhensible, on leur demande de transvaser une partie de leur pouvoir d’achat et une partie de leur temps pour que la société Air France améliore ses résultats. Air France pour survivre devient en matière de droit du travail une société low-cost. Air France doit se battre non seulement contre des sociétés comme esayJet ou Ryanair à structure globale low-cost mais aussi contre des sociétés comme Qatar Airways ou Emirates à droit social low-cost. La réponse d’Air France avec sa filiale low-cost suffira-t-elle à moyen et à long terme à l’autre étape qui se prépare, une guerre des bilans ?
La réponse pour permettre de gagner quelques temps et s’adapter eut été le rapprochement européen mais comme pour beaucoup de secteurs les sociétés raisonnant individuellement et ne croyant pas à la solution européenne, vont tomber les unes après les autres.
Le combat des pilotes d’Air France est compréhensible mais ils sont quand même condamnés, car à la tête de leur entreprise l’imagination a disparu.