Privés de démocratie politique, les qataris perdent les dernières possibilités de s’exprimer à travers les réseaux sociaux. Finalement on peut être un jeune dirigeant de 34 ans et avoir des comportements moyenâgeux. Un peu à la fois le Qatar s’enfonce dans les ténèbres, il est probable que même Al Jazeera à terme disparaisse du Qatar pour renaitre ailleurs et avec un autre nom mais toujours sous capitaux qataris.
Les qataris et les résidents du Qatar de plus en plus muselés
Avec l’approbation de la dernière loi sur la cybercriminalité, l’émir Tamin nouveau dirigeant du Qatar depuis un peu plus d’un an dévoile sa véritable personnalité. A 34 ans, alors qu’il connait l’importance des réseaux sociaux dans son pays, il vient par un ukase des plus confus se donner les moyens de museler l’ensemble des réseaux sociaux.
Sous des formules vagues et imprécises comme « propagation de fausses nouvelles ou atteinte à la vie privée et familiale » il donne à une justice qatarie dont chacun connait son manque d’indépendance et de sérieux, les moyens de mettre en prison « n’importe qui pour n’importe quoi » puisque elle sera seule à pouvoir interpréter ce qui ne peut être qualifié sérieusement de loi.
Comme le rapporte Doha News, un journal qatari, quel peut être l’avenir des journalistes dans ce pays ? On comprend mieux le coup de colère de Jan Keulen responsable du DCMF (Doha Center for Media Freedom) lorsque fin 2013 il s’était insurgé contre cette possible législation. Bien évidemment les qataris l’ont immédiatement licencié. On comprend mieux le probable « asphyxie » d’Al Jazeera au Qatar et la création d’une nouvelle chaine sans doute « Al Arabi » basée à Londres. Privés de démocratie politique, les qataris perdent les dernières possibilités de s’exprimer à travers les réseaux sociaux. On comprend aussi pourquoi de plus en plus de qataris s’installent à l’étranger.
Le Qatar engage ainsi un concours avec l’Arabie saoudite à qui s’enfoncera le plus dans les ténébres.