L’inflation qui grimpe régulièrement commence à inquiéter quelques expatriés. Le Qatar reste-il attractif au niveau financier ?
L’augmentation des prix et le risque de départ des expatriés
Celui qui accepte d’aller travailler dans un pays comme le Qatar s’attend à mettre de côté un bon pécule à la fin de sa mission. Il est très attentif à la différence qu’il lui reste entre ce qu’il gagne et ce qu’il dépense pour résider sur place. Un expatrié célibataire français avec qui je conversais me disait récemment « c’est presque une vie d’ascète, pas de femmes, pas d’alcool ou alors c’est cher et pas bon, peu de contacts hors du travail, un climat difficile, il faut avoir un caractère bien trempé pour résider dans ce pays.
C’est un choix que j’ai fait mais à conditions que financièrement cela rapporte et que cela ne dure que quelques années. Or les prix flambent et j’ai du mal à économiser. »
Hier, le journal local Doha News rappelait que l’indice des prix à la consommation constatait un glissement annuel d’août 2013 à août 2014 de 3,8 % mais dans cette moyenne la partie loyer augmentait plus fortement (7,9 %). Cela confirme ce que certains expatriés nous ont indiqué avec des loyers augmentant entre 5 et 10 %, et en cas de discussion la formule « si vous n’êtes pas content j’en ai dix qui attendent ».
Lorsque le loyer a été négocié par l’employeur, en général celui-ci paye sans trop discuter, mais il le fait de plus en plus remarquer à l’expatrié, en disant « tu me coûte cher ».
Aujourd’hui, certains expatriés commencent à se poser la question surtout s’ils n’ont pas prévu une augmentation des revenus dans leur contrat de travail liés aux prix à la consommation du pays. D’aucuns nous demandent notre avis et envisagent d’aller aux Emirats, nous leur rétorquons que ce pays est juste derrière le Qatar et qu’il existe moins de possibilités d’emplois. Pour l’instant il faut rester au Qatar mais ne pas hésiter à solliciter son employeur.