Entre la maltraitance des camerounais et le blocage de l’embauche par peur d’Ebola certains africains ont du mal avec le Qatar.
Pas facile d’être africain au Qatar
On pensait qu’il n’y avait que la main d’œuvre asiatique de bas niveau de qualification qui était en difficulté au Qatar, il en est de même malheureusement pour certains africains.
Quasiment une fois par semaine nous avons des camerounais qui dénoncent leur conditions de vie au Qatar sur des problèmes connus comme le non-paiement des salaires, le manque de respect de leurs employeurs, les conditions de travail extrêmes notamment d’exposition aux fortes chaleurs, un logement indigne… Le plus inquiétant pour eux c’est qu’ils n’ont pas d’ambassade ou de consulat à Doha et sans interlocuteur pour les soutenir ils sont l’objet des pires traitements sans pouvoir réellement se défendre. « Notre plus grande peur nous disait l’un d’entre eux c’est que les qataris nous rejettent complètement, nous avons besoin de travailler. Ici si vous manifestez trop votre mécontentement vous êtes rapidement mis à l’index. »
Ces camerounais espèrent un soutien de leur gouvernement avec la mise en place d’une assistance technique pour les aider à faire appliquer le droit face à une justice qatarie qui est loin d’être équitable en particulier sur le droit du travail.
Ce n’est pas la nouvelle qui nous parvient des agences de recrutement qui va les rassurer. En effet celles-ci viennent d’arrêter le recrutement des africains qui pourraient être soumis au risque d’Ebola, même s’ils fournissent les documents prouvant qu’ils sont en parfaite santé. Cette décision pourrait être élargie en application du principe de précaution.