Se saisissant des provocations de Montebourg et de Hamon, Valls va se doter d’un gouvernement à son image. Si à l’assemblée les députés PS ne votent pas pour les projets du gouvernement, il y aura dissolution. C’est un pari risqué pour la France mais que Manuel Valls se croit obliger de tenter pour sa survie politique.
Valls tente le tout pour tout
Manuel Valls préfère tenter le tout pour le tout et imposer sa vision de la France mais surtout il ne veut pas vivre le calvaire de Jean Marc Ayrault.
Ce matin, 25 août 2014, la décision prise par Manuel Valls, premier ministre de la France, de remettre sa démission suite aux incohérences qui se font de plus en plus jour dans l’équipe des ministres autour de lui, n’est pas surprenante. Les derniers sondages, à peine quelques mois après sa nomination, l’obligent à prendre une initiative car à la vitesse où va l’opinion des français il risque d’être grillé politiquement bien avant que le moindre résultat positif voit le jour.
Il savait qu’Hollande ne pourrait pas faire autrement que le reconduire et lui demander de lui proposer un nouveau gouvernement. Chose faite et dans les 48 heures au plus tard ce gouvernement Valls 2 sera effectif. Des ministres comme Montebourg, Hamon, Taubira, Filipetti et peut être d’autres risquent de faire les frais de cet évènement.
En ce qui concerne les députés PS, les frondeurs et les barons évincés, s’ils ne votent pas les projets gouvernementaux savent parfaitement que Hollande sera contraint de faire une dissolution qui va s’avérer catastrophique pour le PS. La France ce matin rentre dans une période d’incertitudes où tout peut se passer. Tout cela devrait aussi bousculer l’opposition, la prise de position de Juppé tombe à pic.