La poignée d’individus qui dirigent le Qatar sont en permanence sur le fil du rasoir. Les qualifier uniquement d’opportunistes est pour le moins réducteur.
Les qataris se jouent du monde
Le commando qui dirige ce minuscule Etat de la péninsule arabique connait bien les dirigeants de ce monde. Ils ont fait leur le proverbe turque « le chien aboie et la caravane passe ». Hier on les accusait en Allemagne, par le canal d’un ministre, de financer des groupes terroristes ? Il aura suffi de deux coups de fils pour que la puissante Allemagne se confonde en excuses. Des journalistes anglais s’excitent un peu trop sur l’attribution de la Coupe du monde de football 2022, les réseaux sociaux qataris font savoir qu’ils vont couper les vivres à l’Angleterre, c’est le premier ministre anglais en personne qui corrige le tir.
Un ressortissant français est emprisonné alors qu’il s’est fait « couillonner » par son sponsor, on vous répond « mon brave monsieur que pèse Monsieur Marongiu face à une hypothétique commande de Rafales ». Le responsable du football japonais indique qu’il est prêt à remplacer le Qatar pour la Coupe du monde 2022, Scheikha Moza la mère de l’émir va tancer les japonais qui parlent d’une incompréhension. Des sénateurs américains trop furieux contre le Qatar car il s’oppose aux intérêts des USA pourtant définis ensemble, on change simplement de dirigeant au Qatar et les vieilles habitudes reviennent rapidement.
Les Emirats Arabes Unis sont en colère contre Qaradawi le prédicateur d’Al Jazeera, on le fait taire quelques semaines mais on le fait réélire comme dirigeant d’une nébuleuse de savants musulmans et il va même très officiellement féliciter Erdogan qui au nom de la Confrérie dirige la Turquie. Israël veut décapiter le Hamas pour diriger directement Gaza, le Qatar héberge les responsables du Hamas. L’Arabie saoudite s’énerve un peu trop contre les frères musulmans l’émir Tamim en personne va voir le vieux roi et l’embrouille. Un journaliste américain est décapité par l’Etat islamique, moins de 48 heures plus tard, un autre journaliste est libéré grâce au Qatar…
Ceux qui qualifient le commando qatari uniquement d’opportunistes se trompent lourdement, ils ont un dessein et le mettent en place et même les américains qui les ont créés de toute pièce n’arrivent pas à les maîtriser. Les qataris connaissent les dirigeants du monde et leurs faiblesses et ils en jouent. Alors quand les voisins du Golfe veulent leur faire signer un accord pour les museler, ils en rigolent et le font savoir.