Après l’Arabie saoudite voici le Koweït et le Qatar qui expriment leur soutien à Haïdar al-Abadi chargé par le président irakien de composer un gouvernement d’ente nationale.
Une clarification des pays du Golfe attendue
Les rapports entre les pays du Golfe et le premier ministre irakien al-Maliki étaient particulièrement désastreux. Celui-ci les accusait ouvertement de soutenir les combattants de l’Etat Islamique. Les pays du Golfe dénonçaient la mise à l’écart des responsables sunnites des instances gouvernementales. L’arrivée au rôle de premier ministre Haïdar al-Abadi devrait faciliter les rapports de voisinage entre états, à la condition que les sunnites retrouvent au sein du prochain gouvernement une place de choix. Mais l’affaire s’annonce complexe car au sein même du camp sunnite il y a des divergences profondes ainsi que dans le camp chiite. Haïdar al-Abadi aura fort à faire dans le futur pour rebâtir un état qui accepte l’existence des minorités présentes en Irak compte tenu des dégâts importants commis par les combattants de l’Etat islamique. La question Kurde se posera avec acuité, soutenus par les américains, les kurdes pourraient au minimum demander une plus large autonomie et au plus œuvrer pour une indépendance.
Reste que Haïdar al-Abadi s’il arrive à construire ce gouvernement d’entente nationale devra combattre les troupes de l’Etat islamique, lui comme beaucoup d’autres s’interrogent pour savoir si ces mêmes états qui le soutiennent aujourd’hui, Arabie saoudite, Koweït et Qatar iront jusqu’à condamner l’Etat islamique et prendre les dispositions nécessaires pour aider l’Irak à se débarrasser des combattants de l’Etat islamique qui seront devenus pour l’occasion « terroristes ».