L’émir Tamim œuvre à la sortie de crise entre le Hamas et Israël.
Le sort des palestiniens préoccupe le Qatar
De tout temps le Qatar a été proche de la Palestine, lors de son discours de prise de pouvoir en juin 2013, l’émir Tamim avait déclaré « Le Qatar est solidaire du peuple palestinien, la paix au Proche-Orient passe par le retrait d’Israël des territoires palestiniens occupés en 1967. »
Le Qatar a aussi des relations avec Israël tantôt officiellement tantôt plus discrètes. Ceci devrait lui servir pour essayer de rétablir un début de communication entre les deux belligérants le Hamas et Israël.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et le président français Hollande viennent dans ces dernières 24 heures d’appeler l’émir Tamim pour faire le point sur les évènements des territoires palestiniens en particulier les bombardements de Gaza. Ils sont tous inquiets d’un embrasement de la région et tentent d’obtenir un cessez-le-feu.
L’organisation qui a assassiné les trois jeunes israéliens savait qu’elle mettait le feu aux poudres
En assassinant lâchement trois jeunes israéliens, les commanditaires de cette opération savaient qu’il y aurait des réactions violentes. La première fut le non moins lâche assassinat du jeune palestinien et la seconde la « punition collective du peuple de Gaza ».
Le prétexte est trouvé pour les deux belligérants, le Hamas et Israël, d’en découdre pour faire oublier l’incapacité politique et économique de ces deux acteurs. Si le peuple Israélien est préoccupé par les roquettes qui s’abattent sur lui, malgré la protection de « Dôme de fer », le prix payé par les palestiniens de Gaza est outrancier. Le conflit n’a plus rien à voir avec l’assassinat des trois jeunes israéliens. Les morts et blessés qui se comptent par centaines alimentent la « haine » des palestiniens envers les israéliens. Médiatiquement Israël n’en sortira pas indemne.
Concernant le stock de roquettes, le constat est que malgré la précédente opération de destruction le Hamas a renforcé son armement non seulement en quantité mais aussi en qualité. C’est ce qui se passera à nouveau lorsque tout cela cessera.
Si une solution n’est pas trouvée rapidement dans ce conflit le nombre de morts sera tel qu’une confrontation plus large pourrait naître. L’intervention au sol des israéliens pourrait être ce déclic qui déclenche un processus d’embrasement plus large.
La solution globale de ce conflit malheureusement est connue depuis longtemps mais aucuns des deux interlocuteurs ne la souhaite. Le premier pas serait déjà la reconnaissance de l’autre et nous en sommes loin.
Les médiateurs qui arrivent sur place et ceux qui travaillent dans l’ombre ont un énorme travail pour déjà désamorcer le conflit actuellement en cours le reste viendra beaucoup plus tard.