Simple prise de bénéfice ou mauvaise humeur face au rachat de Russel Investments ?
La bourse de Londres et les tensions entre pays du Golfe
En achetant Russel Investments London Stock Exchange (LSE), la bourse de Londres, fait une bonne affaire et met le pied outre atlantique. Un pied de nez à l’histoire lorsque l’on se rappelle la volonté des américains de s’approprier LSE il y a quelques années, soldé par un échec.
Pourquoi le Qatar vend –il 5 % de ses participations au sein de LSE, simple prise de bénéfice ou mauvaise humeur face au rachat de Russel Investments ? Est-ce que les tensions entre les pays du Golfe s’exportent à Londres, on peut s’interroger ? Le rachat de Russel Investments renforce un peu plus la présence des fonds saoudiens et Emiratis. On comprend mieux l’intervention le mois dernier d’Essa Kazim président de Borse Dubai, premier actionnaire de LSE qui insistait pour dire que sa présence était acquise à la bourse de Londres. Au moment du rachat controversé de LCH Clearnet le Qatar n’avait pas bougé, pourquoi avec Russel il vend ses actions ?
Le Qatar en vendant un tiers de sa participation réalise un bénéfice de 20 %. Il se dit que lors de l’augmentation du capital de LSE en septembre le Qatar rachèterait à nouveau des actions de LSE sans doute à un bon prix. Nous verrons bien si c’est uniquement un besoin de réaliser des bénéfices ou une mauvaise humeur du renforcement de ses voisins du Golfe , voire un agacement par rapport aux attaques des journaux anglais sur la Coupe 2022?