Le Qatar un pays arabe condamné à parler anglais. Un des piliers majeurs du Qatar l’éducation nationale est-il en train de ralentir ?
Les étudiants qataris doivent maîtriser absolument l’arabe et l’anglais
Avant la prise de pouvoir de l’émir Hamad, pour les étudiants qataris la vie était simple, ils apprenaient l’arabe langue maternelle et avaient une deuxième langue l’anglais comme beaucoup de pays dans le monde.
L’émir Hamad voulant faire du Qatar un pays du monde économique qui compte, grâce à la clairvoyance de sa deuxième épouse Scheikha Moza, mit l’anglais au même niveau que l’arabe. Les conservateurs, nombreux dans le pays ont depuis tout tenté allant jusqu’à invoquer les mauvais résultats par manque de compréhension des énoncés pour revenir à la situation d’avant. Si pour l’instant ils gagnent du terrain ces tiraillements sont dramatiques pour les enseignants et les élèves. Or la présence de plus en plus importante de qataris dans le monde pour suivre leurs affaires implique que l’anglais soit comme l’avait imaginé Scheikha Moza au même niveau que l’arabe.
Des moyens considérables pour des résultats moyens
C’est à coups de milliards que les dirigeants qataris ont depuis 2001 classé leur pays parmi les 4 premiers mondiaux dans l’effort et la qualité pour le développement de l’éducation nationale. Ils ont utilisé les compétences de la société RAND Corporation pour structurer et planifier l’enseignement au Qatar dans une vision à 30 ans. La création à Doha de la cité de l’éducation est le point culminant de cette première étape, elle abrite dans son enceinte huit universités de renommée mondiale.
Si les moyens sont au rendez-vous pour bâtir une société de la connaissance, les résultats des étudiants qataris restent dans la moyenne mondiale. On peut même considérer que les premiers ralentissements sont visibles.
Le nombre d’élèves fluctuant selon le turn-over des expatriés, le changement régulier d’enseignants, le coût élevé de l’installation d’une école privé au Qatar, l’intervention des pouvoirs publics sur l’enseignement sont autant de facteurs qui produisent un tassement des résultats globaux. Ce qui a le plus était sous-estimé sont la vie, l’envie et les perspectives de l’étudiant.
La vie, l’envie et les perspectives de l’étudiant qatari
Nous avons à plusieurs reprises alertés les autorités qataries sur le poids exceptionnel qui repose sur les épaules de ces jeunes qataris issus des classes moyennes et hautes. L’explosion de la cellule familiale, l’absence du père et de la mère, la gestion de la petite enfance par autrui, les maladies telles que l’obésité et le diabète, les nombreux accidents liés au transport, la solitude des études internationaux, et la mauvaise intégration à la fin des études sont autant de sujets qui depuis cette année prennent de plus en plus d’acuité.
On peut tracer toutes les perspectives sur le papier ou sur un ordinateur on ne peut pas forcer les jeunes qataris à avoir envie d’une vie qu’ils n’ont pas choisie. Le manque d’attention des envies et besoins de l’enfant, une adolescence sans développement du sens critique et la négation des balbutiements de la sexualité engendrent des jeunes hommes et jeunes femmes qui subissent la société qatarie et n’ont pas l’impression d’en être les acteurs.
A plusieurs reprises le FMI vient d’alerter le Qatar sur le choix de privilégier les expatriés au détriment des jeunes qataris formés pourtant dans des écoles internationales. Aucun des secteurs économiques ne trouve grâce aux yeux des jeunes de ce pays, tout au plus ils sont attirés par l’administration publique où la gestion des biens de leurs parents. L’esprit créateur ne se décrète pas, pour naitre et se développer on doit le mettre dans une ambiance propice ce qui est loin d’être le cas au Qatar.
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