Expulsés de leur logement par la police, de nombreux Népalais, Indiens, Pakistanais et autres se retrouvent à vivre sans un abri. Comment un travailleur migrant en quelques heures devient un clochard ou un mendiant et met sa vie en danger.
Aucune solution proposée aux expulsés de Musheireb
Si quelques familles ont eu jusqu’à la fin du ramadan, la plupart des Népalais, Indiens, Pakistanais et autres vivant dans la zone de Musheireb se retrouvent à vivre dans la rue. Pourchassés par la police, vivant dans l’insécurité, absent de leur travail cette population de migrant finira sans doute en prison ou pire dans un cercueil dans quelques temps.
Si les employeurs ont laissé un peu de temps pour trouver un logement, sans doute dans la semaine ils vont commencer à signaler à la police l’absence de « leurs travailleurs ». Ne pouvant se nourrir correctement, en manque de sommeil, comment ces hommes peuvent-il par des températures insupportables, travailler. Sans doute sous une autre forme nous allons revivre l’épisode mortel de l’an dernier, où les migrants ne pouvant se nourrir et se reposer correctement vont décéder en nombre.
En quelques heures des travailleurs migrants se sont transformés en clochards sans abris et quelques fois en mendiants car ils n’ont même plus de quoi se nourrir.
Les pouvoirs publics qataris aux abonnés absents
Pour les expulsés de Musheireb , le pire est sans doute devant eux car aucune solution n’est prévue pour l’instant. Les autorités du Qatar sont aux abonnés absents. Ces travailleurs refusent d’aller voir leurs ambassades qu’ils considèrent incapables de les aider. Certains commencent à parler de retourner chez eux, oubliant un instant que sans permis de sortie de leur employeur ils ne pourront même pas partir. La situation pourrait rapidement se dégrader car un homme se retrouvant sans ressources, sans logement et ne pouvant se nourrir peut devenir dangereux.
Quel gâchis pour ces travailleurs et leurs familles au pays qui vont à leur tour se retrouver sans ressources.
Les pouvoirs publics qataris avant de prendre la décision de détruire ces quartiers pour rebâtir d’autres logements auraient dû se préoccuper du relogement de ces travailleurs. Et que vont devenir ces familles qui ont eu un délai de 3 semaines ?
Actuellement au Qatar il n’y a pas assez de logements pour les bas salaires, or le gouvernement qatari envisage de faire venir encore des centaines de milliers de travailleurs, on marche sur la tête.
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