C’est la question que beaucoup dans le métier commencent à se poser. On lui prête des propos menaçant sur l’achat d’Airbus s’il n’obtient pas des couloirs de vols supplémentaires. Mais a-t-il réellement les moyens de menacer ?
Un homme pressé qui devrait atterrir
Assez régulièrement le PDG de Qatar Airways fait parler de lui, mais malheureusement quelques fois cet homme pressé, se fait provocateur. Il tient des propos, sur les syndicats, son personnel, le bruit occasionné la nuit par les avions, qui finissent par lui donner une image de marque de quelqu’un qui est pour le moins provocateur voire excessif. On lui prête des propos menaçant sur l’achat d’Airbus s’il n’obtient pas des couloirs de vols supplémentaires en Europe. Pressé de détruire ce qu’il reste de l’aviation commerciale européenne pour concurrencer les autres compagnies du Golfe, Emirates et Etihad, ne va-t-il pas trop loin dans son propos ? Et a-t-il réellement les moyens de menacer ?
La mise en service du nouvel aéroport international du Qatar Hamad International Airport (HIA) capable d’accueillir 30 millions de passagers et à terme 50 millions implique un accroissement des vols par Qatar Airways. Or ouvrir des couloirs supplémentaire pour des compagnies européennes équivaut à terme à perdre encore plus de trafic et donc il y a péril pour leur survie. Ce qui est reproché aux compagnies du Golfe c’est de bénéficier de l’aide du tiroir-caisse de leurs Etats. Il y a quelques semaines Akbar al-Baker PDG de Qatar Airways indiquait que la société qu’il gère est à 100 % à capitaux d’état.
La croissance rapide de Qatar Airways bouscule déjà bien des situations dans le monde mais en Europe la « méthode Akbar al-Baker » pourrait être contre-productive. Avec calme, un peu de sérénité et par un travail régulier en Europe on finit toujours par obtenir des vols supplémentaires. Les propos menaçant s’ils sont vérifiés pourraient aussi se retourner contre l’actuel PDG de Qatar Airways au moment où le Qatar sur de nombreux sujets cherche des alliés.