La FIFA peut être en danger, les sponsors ne sont pas crédibles et le Qatar souhaite une rapide issue à cette crise.
Les pyromanes essaient d’éteindre l’incendie
A chaque jour son lot de news sur ce qu’on peut appeler l’affaire de la Coupe 2022 au Qatar. Certains essaient bien d’élargir les propos à la Coupe 2018 octroyée à la Russie mais cela ne prend pas. Le tir au canon anglais s’effectue spécialement sur le Qatar. Ce qui fait dire à celui-ci « il y a discrimination et racisme envers le Qatar et sans doute les arabes en général ».
La FIFA qui a participé à attiser les flammes vient de comprendre que le retour de flamme se dirige sur elle. Monsieur Blatter est connu pour être quelqu’un de très fin, on le surnomme souvent « Machiavel », il sait qu’en disant que le choix du Qatar « est une erreur », il désignait la cible sur laquelle on pouvait tirer. Ce n’est plus un canon anglais qui tire sur le Qatar mais toute l’artillerie anglaise sous les ordres du général David Cameron. Mais le feu de la « corruption » vient de passer du Qatar à la Suisse, siège de la FIFA. D’aucuns dans ce pays commencent à s’interroger si pour la Suisse la FIFA est toujours la bienvenue. Et puis on commence à douter de la subtilité du sieur Blatter président de la FIFA. Depuis le temps que l’on parle de « corruption » y compris au Brésil récemment, on se demande si l’institution ne finit pas par être atteinte et évidemment ses instances dirigeantes.
Le pire dans cette affaire est l’interpellation des sponsors pour que la FIFA procède à une enquête, alors même qu’elle se termine. Mais comment osent- ils s’exprimer alors que quand le monde entier s’est ému des conditions de travail entrainant de nombreux morts, ils n’ont pas dit un seul mot. Lorsqu’Amnesty International critique l’application des droits de l’homme ou que l’ONU conteste l’application de la justice au Qatar, ces sponsors restent muets. Ils feraient mieux de rester dans leur coquille et se taire, ils ont perdu toute crédibilité. On leur accorde juste le droit de payer et se faire oublier.
Quant au Qatar, chacun a essayé de prévenir qu’il fallait donner le cap de la réforme pour améliorer les conditions de vie au travail des expatriés, d’éviter quelques superlatifs humiliants pour ceux qui comme l’Angleterre n’ont pas obtenus la Coupe 2018 alors que chacun sait que l’importance du foot dans ce pays. Expliquer que malgré la chaleur on peut climatiser les stades pendant quelques semaines et les lieux pour accueillir les spectateurs en dehors des matchs. Il faut éviter le piège de mettre cette Coupe en hiver bouleversant les calendriers du monde entier.
Le Qatar doit revenir à ses valeurs d’hospitalité même de ceux qui ont les tâches ingrates de construire les infrastructures et l’immobilier. Les autorités devraient privilégier cet exemple d’un qatari qui a installé un frigo devant chez lui qui est approvisionné par les enfants de la maison deux fois par jour d’eau fraiche et de victuailles pour les expatriés. Montrer que la Coupe 2022 occasionne un bouleversement pour « tous ». C’est bien là la seule façon d’éteindre tous les feux en particulier ceux de la corruption, discrimination et du racisme.